Une nouvelle fois, Facebook est contraint à un exercice un peu trop répétitif… celui des excuses. Elles interviennent après le blocage en Australie des contenus d'actualité. Une décision vivement critiquée pour laquelle le réseau social a fait machine arrière après avoir trouvé un accord avec le gouvernement australien.

" Ce n'était pas une décision prise à la légère. Mais quand elle est arrivée, nous avons dû agir rapidement parce que c'était légalement nécessaire de le faire avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi, et nous avons donc commis une erreur d'application excessive. Ce faisant, certains contenus ont été bloqués par inadvertance. Heureusement, cela a été résolu rapidement ", déclare Nick Clegg.

Le vice-président de Facebook en charge des affaires publiques dit comprendre que la décision d'arrêter le partage d'actualités en Australie a semblé venir de nulle part, mais il souligne des discussions avec le gouvernement australien depuis trois ans.

Des excuses avec des justifications

" Facebook aurait été obligé de payer des sommes potentiellement illimitées à des conglomérats de médias multinationaux dans le cadre d'un système d'arbitrage qui décrit délibérément de manière erronée la relation entre les éditeurs et Facebook, sans même garantir que ces sommes soient utilisées pour rémunérer le journalisme, et encore moins pour soutenir les petits éditeurs. "

Pour Nick Clegg, " c'est comme forcer des constructeurs automobiles à financer des stations de radio parce que les gens pourraient les écouter en voiture et laisser les stations fixer le prix. "

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Tout comme Google, Facebook a donc finalement trouvé un terrain d'entente et pourra négocier librement des accords de licence avec des éditeurs de presse pour sa plateforme Facebook News, sans crainte d'un arbitrage forcé.

Le groupe de Mark Zuckerberg indique avoir déjà investi 600 millions de dollars depuis 2018 en soutien à l'industrie de l'information. Il prévoit d'investir au moins 1 milliard de dollars supplémentaires sur les trois prochaines années.

L'Australie vient d'adopter sa loi pour contraindre les plateformes à rémunérer les médias. Si Facebook a levé ses restrictions pour le partage et l'accès aux contenus d'actualité, c'est une arme de dissuasion qui reste sous le coude.