Facebook-logo Le titre racoleur est vieux comme les médias mais avec les nouvelles technologies, il a trouvé de nouvelles armes de diffusion massive au point de risquer d'en étouffer tout le reste.

Le clickbait, ces titres racoleurs qui n'apportent guère d'information mais incitent fortement à cliquer pour générer pour leurs auteurs des revenus publicitaires et de la visibilité, trouve un vecteur idéal dans les réseaux sociaux, que ce soit pour toucher rapidement un grand nombre d'utilisateurs que du fait des fonctions de partage mises à disposition.

Sauf que la multiplication de ces articles sur tout et surtout n'importe quoi finit souvent par tourner à l'indigestion, notamment sur les réseaux sociaux où ils finissent par parasiter le fonctionnement de certains services.

Le groupe Facebook s'en émeut une nouvelle fois et, dans un effort pour ramener un peu d'ordre dans les fils d'actualité, à la demande de ses utilisateurs, il va modifier ses algorithmes et ses règles d'affichage pour que les articles de qualité et pertinents avec les centres d'intérêt des utilisateurs soient mis en avant, tandis que les articles promettant des listes de n'importe quoi (surtout le troisième de la liste), des sujets dont vous n'en reviendrez pas (mais il faudra cliquer pour le savoir) ou des incitations pour savoir qui a la plus... (avec les points de suspension dans le titre) se retrouveront en bas de page.

Facebook revendique ainsi un intérêt pour la qualité des contenus diffusés et pas seulement leur viralité, ce qui, pour un réseau social, pourrait presque constituer un conflit d'intérêt, et une volonté d'améliorer l'expérience utilisateur (et par extension réduire le risque que ces derniers n'aillent voir ailleurs).

Pour réduire le clickbait, le réseau social va analyser les titres et repérer les expressions les plus fréquemment utilisées dans les titres racoleurs mais il va également déterminer si le titre joue abusivement la rétention d'informations (du type " vous ne devinerez jamais qui...") et s'il introduit sciemment une information erronée pour attirer l'attention et forcer le clic.

Le système de Facebook ne s'arrête pas aux seuls articles mais aussi aux éditeurs de ces articles qui perdront alors en visibilité tant qu'ils continueront de publier du clickbait. On notera qu'il s'agit essentiellement d'une action en fonction du titre, pas de la qualité du contenu en question.

On devrait donc toujours croiser sur les fils d'actualité de Facebook une quantité d'articles sans rapport avec vos centres d'intérêt et ne visant qu'à vous inciter à cliquer mais dont la formulation du titre aura été modifiée pour passer les nouveaux filtres du réseau social...

Source : Facebook