Les réseaux sociaux étant des lieux de mise en scène et de partage d'informations, il est peu étonnant que les services de renseignement s'en servent à l'occasion pour recueillir des données ou suivre les agissements de certaines personnes.
Selon Reuters, Facebook aurait effectivement détecté des comptes suspects et les auraient désactivés en utilisant des moyens automatiques et humains.
Avec les fake news, ces faux s'ajouteraient à l'arsenal des moyens pour tenter d'influencer les processus électoraux et décisionnels dans les pays, tente de faire valoir le rapport, alors que les Etats-Unis sont bien décidés à prendre des sanctions contre la Russie pour son ingérence supposée dans la campagne électorale américaine.
Facebook aurait ainsi suspendu 70 000 comptes diffusant de fausses informations ou de la propagande dans le temps de l'élection, contre un volume moyen de 30 000 en avril, signe d'une recrudescence d'activité.
Selon le rapport américain, les faux comptes Facebook visaient à se poser en "amis" des responsables politiques et à tenter d'obtenir des informations personnelles et les actions auraient été menées par le service de renseignement militaire russe mais n'auraient pas permis d'aller jusqu'à l'obtention des identifiants des comptes légitimes.
On se souvient qu'une tentative de fuite massive d'informations (les fameuses MacronLeaks) a été orchestrée à quelques heures du second tour de l'élection présidentielle française mais qu'elle a été fortement minorée par des mesures de défense consistant à créer un barrage de fausses informations et de comptes fictifs plus ou moins faciles à pirater. Impossible alors pour les pirates de savoir si l'information recueillie était authentique ou créée de toute pièce, et de grosses pertes de temps pour eux à tenter de démêler l'écheveau.
