La preuve avec Sonatel, filiale sénégalaise de France Telecom (42,33% du capital pour FT et 27,67% pour l’État sénégalais), qui vient d’être condamnée à payer une amende de 3,2 milliards de francs CFA (4,9 millions d'euros) par l'autorité sénégalaise des télécommunications. Motif : défaut de fournir un service pour lequel paye le consommateur.

En effet, les constantes perturbations du réseau mobile (crédits photo : Togotel) géré par Sonatel ont provoqué l’exaspération des clients dudit fournisseur. L’ARTP a donc tranché en arguant, dans un communiqué officiel, que « les interruptions répétées du réseau et du service constituent un manquement grave à l'obligation d'assurer la permanence de la disponibilité des services publics de télécommunications ».

Pour l’instant, c’est le silence radio du côté de Sonatel. Pour information, l’ARTP affirme que cette amende équivaut à 1% du chiffre d’affaires tel que l’a déclaré Sonatel pour 2005. Enfin, l’opérateur dispose de 30 jours pour s’acquitter de cette amende.

Dans son communiqué officiel, le régulateur fait état des « interruptions prolongées du service pour les abonnés du réseau mobile » en 2005, 2006 et à deux reprises en janvier. Malgré ces dysfonctionnements, Sonatel n’a jamais communiqué sur ces problèmes. Ainsi, aucune information n’a été donnée à l’ARTP, encore moins au public consommateur.