Le plan Très haut débit qui devait assurer le déploiement de la fibre pour tous d'ici 2022 sera très difficilement réalisable, même avec l'hypothétique proposition de SFR de faire cavalier seul avec sa propre infrastructure et sans besoin d'argent public.
Il n'est plus question ici d'apporter les débits de la fibre optique à tous mais plutôt d'améliorer l'existant pour assurer de meilleurs débits dans un intervalle de temps raisonnable, en continuant de déployer de la fibre optique mais aussi en renforçant la couverture 4G du territoire (et avec le renforcement des offres de box 4G fixes) et en faisant appel à des alternatives comme l'Internet par satellite pour couvrir les zones les plus difficiles d'accès.
Le gouvernement a commencé à mettre la pression sur les opérateurs télécom avec en contrepartie une participation financière dans le cadre du grand plan d'investissement de 50 milliards d'euros récemment annoncé.
Le journal Les Echos note que les opérateurs ne sont pas opposés à une accélération du calendrier mais ils souhaitent quelques arrangements fiscaux (comme la réduction de l'impôt IFER, ou Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux, sur les installations radioélectriques, donc les antennes des réseaux mobiles) ou le renouvellement anticipé des licences de téléphonie mobile.
En revanche, le gouvernement n'a pas fait de commentaires sur le projet de SFR qui promet pourtant un déploiement de la fibre sur tout le territoire pour 2025. Il va falloir plus que des mots pour convaincre...
