Pour ne pas se faire mettre des bâtons dans les roues par les autorités de la concurrence dans sa tentative de rachat de SFR, Bouygues Télécom avait mis de côté ses animosités avec Free Mobile et proposé à ce dernier de lui vendre son propre réseau pour 1,8 milliard d'euros. Une bouchée de pain selon les observateurs et surtout une aubaine pour l’opérateur mobile lancé en janvier 2012 qui entrevoyait la possibilité de donner un coup d’accélérateur à son déploiement, mais aussi de dépenser moins que prévu, grâce à un réseau prêt-à-l’emploi.

Mais le destin – et surtout Vivendi, la maison-mère de SFR – a en voulu autrement puisque c’est le dossier de Numéricâble, face auquel Bouygues Télécom concourrait – et concoure d’ailleurs toujours – qui a été retenu et qui est étudié en ce moment. Numéricâble est en effet entré en négociations exclusives depuis le 14 mars et pour trois semaines en tout.

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D’après les analystes de Crédit Suisse, si Vivendi – l’actuelle maison-mère de SFR – concluait avec Altice – maison-mère de Numéricâble –, le manque à gagner serait considérable pour Iliad – la maison-mère de Free Mobile – avec un coût estimé à 3 milliards d'euros dans le cas du développement réseau prévu au départ, c’est-à-dire via une croissance organique et non une croissante externe. On comprend alors mieux que Xavier Niel ait su mettre de côté ses vieilles querelles avec Olivier Roussat.

Source : TradingSat