L'opérateur Bouygues Telecom sera-t-il bientôt racheté, ramenant le marché mobile français de quatre acteurs à trois ? Des rumeurs en ce sens remontent régulièrement à la surface médiatique tandis que le PDG d'Orange, Stéphane Richard, plaide régulièrement pour un retour à trois opérateurs.

Xavier Niel  Dans le même temps, Martin Bouygues, bien vivant, continue d'affirmer que sa filiale télécom est calibrée pour fonctionner seule (en standalone) dans un marché à quatre.

Selon les observateurs, l'un des repreneurs potentiels pourrait être le quatrième opérateur Free Mobile, qui récupérerait alors des fréquences et un réseau de qualité, mais Xavier Niel, fondateur du groupe Iliad, voit les choses différemment.

A l'heure où Free Mobile rejoint Bouygues Telecom avec une part de marché de 15%, le dirigeant du groupe Iliad a redit son scepticisme quant à une nouvelle phase de consolidation qui impliquerait Bouygues Telecom sur le marché français.

Parti se chercher sans succès un destin aux Etats-Unis en tentant de racheter T-Mobile USA, le groupe Iliad a indiqué ne pas être intéressé par un rachat de Bouygues Telecom. Or, "si nous, nous ne sommes pas moteurs là-dessus, ça ne se passera pas. Ca n'existe pas", a-t-il souligné.

De fait, tous les scénarios mettent en avant le rôle central que Free aurait à jouer dans une cession de Bouygues Telecom, quel que soit le repreneur. Un rachat de l'opérateur par Orange ou Numericable SFR impliquerait de céder une partie de ses ressources à Free Mobile et de mettre en place des initiatives pour maintenir une concurrence équilibrée sur le marché.

Et si Free ne souhaite pas négocier, rien ne peut se faire. Xavier Niel, et le groupe Iliad, sont donc bien placés pour affirmer qu'une consolidation n'aura pas lieu.

Source : Les Echos