Xavier Niel était l'invité d'Europe 1 ce matin et le patron de Free était amené à partager l'actualité du secteur des télécoms, notamment du fait de la présentation de la nouvelle Freebox Delta annoncée ce mardi.

Xavier-Niel

Mais alors que le sujet allait irrémédiablement basculer vers les critiques nombreuses tant du secteur que des utilisateurs et abonnés concernant les frais cachés de cette Freebox Delta (voir les détails dans notre précédente note), Xavier Niel a souhaité déborder sur l'actualité tout en prenant position pour Emmanuel Macron face au mouvement citoyen des gilets jaunes.

Le patron de Free a ainsi commenté "Je ne suis pas à la mode en disant cela, mais je crois qu'on a un super président qui est capable de réformer la France. Il faut qu'il réforme la France de tous les côtés. On a le sentiment qu'il l'a fait uniquement pour les plus aisés, mais il est en train de faire des lois fantastiques.Aujourd'hui, en France, j'ai gagné beaucoup d'argent. Si je veux donner cet argent à des fondations le jour où je ‘dors', je n'en ai pas la possibilité. Ils sont en train de travailler sur une loi pour des gens comme moi, qui permet de redistribuer s'ils le souhaitent. Il crée des choses qu'aucun président ou aucun gouvernement n'a eu envie de faire".

Le PDG continue sur sa lancée, parlant d'Emmanuel Macron comme "quelqu'un qui a envie de faire évoluer le pays. Après, on peut faire des gaffes de fond, de forme. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Mais j'espère qu'il continuera" tout en ironisant "Maintenant, on a besoin d'un marqueur de gauche, pour que les riches vous disent : ‘c'est un salaud de président de gauche. On en a marre !' Et tant mieux, ce sera une bonne chose."

La prise de position est particulièrement risquée pour Xavier Niel déjà lourdement critiqué pour la hausse de tarif de la nouvelle offre Freebox, résolument tournée vers un public plus fortuné et qui tranche avec la stratégie traditionnelle de Free d'offrir toujours plus de services sans changer au prix de ses abonnements.

Avec ce rapprochement de la position du président, Free renforce son image d'opérateur tourné vers les plus aisés, une étiquette pourtant évitée jusqu'à mardi dernier.