Le travail freelance fait des heureux

D'après une étude, le statut d'indépendant a le vent en poupe et c'est un choix de carrière assumé pour les freelances.
Réalisée par la plateforme spécialisée Malt et en partenariat avec le cabinet de conseil en stratégie Boston Consulting Group (BCG), une étude s'intéresse au freelancing en Europe, et en particulier avec un zoom sur la France, l'Espagne et l'Allemagne.
L'édition 2022 de cette étude repose sur les témoignages de 3 334 freelances français, espagnols et allemands qui ont été recueillis entre juillet et septembre 2021. Sur la base de données Eurostats qui sont citées, un quart des professionnels du numérique en Europe - sur un total de 13 millions - sont des freelances.
À souligner l'impact de la période de crise sanitaire du Covid-19 marquée par le télétravail et un coup d'accélérateur de la transformation numérique (ou digitale selon la formule consacrée). Avec la reprise en 2021, elle a finalement été propice aux professionnels du numérique désireux de se lancer dans une activité en tant qu'indépendant, même si c'est un exercice qui demande par nature une forte motivation.
Le freelancing est considéré comme un choix de carrière à part entière avec comme principaux moteurs d'adhésion l'indépendance et la flexibilité en matière d'organisation de l'emploi du temps. Un corollaire est la balance à trouver entre vie professionnelle et vie personnelle. Et pour la plupart des freelances, une finalité n'est pas de devenir salarié.
Avec en moyenne 9 à 10 années d'expérience préalable comme employé à temps plein et en consacrant 4 heures par semaine au développement et à l'amélioration de leurs compétences pour une formation continue solide, les freelances affichent très majoritairement une confiance en leur avenir. Cette confiance est d'autant plus marquée dans les métiers en vogue de la Tech et de la Data. Voir plus dans l'informatique (développeur, data scientist, webmaster, DevOPs, ingénieur informatique…).
Dans les portefeuilles clients des freelances, les très petites entreprises sont assez largement les plus représentées. Toutefois, les grandes entreprises sont les plus enclines à faire appel à des freelances lorsqu'il s'agit d'absorber des pics d'activité. L'intégration des freelances aux équipes en place au sein d'une entreprise est en tout cas assimilée à une pratique courante selon l'étude.
Le portrait-robot du freelance en France
Avec un focus sur la France, il se dégage une sorte de portrait-robot du freelance. C'est un profil plutôt masculin (à 57 %) âgé de 37 ans avec au moins un Bachelor (ou niveau équivalent) et ayant une expérience passée en tant que salarié (91 %).
La semaine de travail type est de 37 heures et avec 27 % du temps dédié à des tâches dites secondaires (formation, commercial, activation et entretien d'un réseau professionnel, administratif...). Les difficultés rencontrées touchent principalement à la négociation avec les clients, le paiement dans les temps et l'instabilité financière. Avec néanmoins une satisfaction globale élevée de 73 %.
Parmi les catégories de métiers, le tarif journalier moyen atteint 546 € dans le secteur Tech et Data. À 795 €, il est le plus élevé dans le consulting, devant 692 € par jour pour chef de projet et coach agile. Pour des fonctions support et autres (finance, juridique, achats, management des opérations...), il tombe en moyenne à 462 €, puis entre 410 € et 419 € pour le graphisme, conception, marketing et communication.
Un point notable est que la motivation de gagner plus d'argent avec le travail freelance ressort à quasiment un score de parité (51 %).
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Selon une étude menée par Day-Timers sur environ 1000 employés américains, la présence ubiquitaire de la technologie et des moyens de communication ne permet plus aux employés que de remplir les deux tiers de leurs objectifs ...
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Passer trop de temps devant un écran d'ordinateur ou à lire un livre entraîne des douleurs oculaires.
Vos commentaires
Un score de parité avec quoi, le fait de vouloir être indépendant ?
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Avec la motivation à gagner moins d'argent ...
Faut vraiment jamais avoir été à son compte pour croire que ça se passe comme ça
C'est surtout un bon moyen pour les entreprises de supprimer les couts sociaux et de les rejeter sur le salarié (cotisations en tout genre, retraite, maladie, chômage, etc...)
Tant que t'as pas besoin de devenir propriétaire, tout va bien, mais demander un prêt en étant indépendant, bon courage
Sans parler des taxes, des clients, des projets, etc...
Je suis dev freelance et après URSSAF, je gagne environ 3 fois mon ancien salaire, j'ai des horaires tout à fait normales, je ne travaille ni le soir, ni le weekend, ni les jours fériés.
Et encore, parce que j'ai un taux journalier "bas" pour mon domaine.
Certes, ce n'est pas tout rose, j'ai de la chance sûrement ? Mais je pense qu'en cherchant et en étant motivé, il est plus ou moins facile selon la région et la localisation de trouver une mission (Et encore, je vais chez mon client 1 fois par mois maximum).
Le seul point négatif pour moi, c'est cette angoissante paperasse et administration
Y a pas grand chose en soit à faire, mais c'est la partie la plus stressante à mes yeux.
Ah et effectivement comme le souligne @Safirion, obtenir un prêt en tant qu'auto-entrepreneur est un sacré combat selon les retours.
Sinon faut faire comme moi, acheter et basculer freelance après
Effectivement, dans ce sens là, c'est pas bête
Pour gagner 3 x fois ton salaire, c'est surtout que tu as très mal négocié / été exploité sur ce poste (si tu occupais la même fonction)
D'ailleurs attention, prend tu bien tout en compte ? (le super brut et non juste le net, notamment pour les cotisations, toutes les charges à déduire, etc...)
Sinon horaires "normales", ça rime pas avec travailleur non salarié..... (c'est justement un des "avantages" régulièrement mis en avant, alors que c'est pas tout rose)
- 70 % qui bossent aussi au moins un samedi par mois (contre 35% pour les salariés)
- 40% qui bossent aussi au moins un dimanche par mois (contre 15% pour les salariés)
- 40% qui bossent y compris entre 20h et minuit (contre 25% pour les salariés)
- plus d'un tiers des non salarié bossent plus de 50h par semaine
- Annualisé, les salariés c'est environ 1800 heures par an, un non salarié c'est 2200 heures, soit en gros une semaine de travail chaque mois en plus....
Y'a moyen de mieux gagner qu'en tant que salariés, mais faut bien prendre tout en compte: les horaires sont beaucoup plus intenses, pas de RTT, congés payés, arret maladie, etc....
Et bien non je n'ai pas mal négocié, j'ai changé plusieurs fois d'entreprise pour cette question d'argent (Et de localisation aussi).
Ceux sont malheureusement les salaires pour mon type de poste. Un dev PHP peut espérer tou au plus (Sauf exception) 45k brut en banlieue parisienne.
"D'ailleurs attention, prend tu bien tout en compte ?" : Si je prends le super brut, je suis à minimum 2 fois mon salaire (En prenant pas mal de "congés".
Je suis d'accord, il n'y a pas de congés payés, de RTT, d'arrêt maladie. Mais hors situation exceptionnelle, la différence de rentrée d'argent est tellement importante qu'au final même en prenant des "congés sans solde" en tant que freelance tu est toujours mieux loti qu'en tant qu'employé.
Dans mon cas :
J'ai un TJM "bas" de 350€.
Si je ne veux pas dépasser mon seuil de 72600€ de CA, je dois travailler 207 jours max.
En 2022, il y a 253 jours ouvrés, ce qui représente 46 jours de congés "obligatoires" à prendre en 2022. Soit l'équivalent de 9 semaines de 5 jours.
En ce qui concerne les horaires, il s'agit de bien les négocier, c'est comme le salaire. Si tu travaille le weekend, le soir, les jours fériés, c'est que tu as mal négocié ta personne.
Il y a un contrat qui spécifie explicitement les horaires à accomplir, je ne ferais pas "d'heures supp" sauf cas vraiment exceptionnel (J'ai livré un bug en prod par exemple :sweat_smile????.