Après avoir été à la manœuvre du protocole SPDY qu'il a commencé à développer en 2009, Google tourne cette page et ouvre celle de HTTP/2.

Dans un billet sur son blog Chromium, Google indique que le support pour HTTP/2 commencera à être déployé dans la version actuelle de Google Chrome au cours des prochaines semaines. Début 2016, le support pour SPDY sera retiré.

https Une surprise ? Pas vraiment. Encore à l'état de brouillon, HTTP/2 devrait très rapidement avoir droit à la publication d'une RFC (requests for comments). Il s'agira de la première nouvelle version majeure du protocole HTTP depuis HTTP 1.1 qui a été standardisé en 1999 dans la RFC 2616. HTTP/2 sera rétrocompatible avec HTTP 1.1.

Or, SPDY a servi de base pour HTTP/2 dont pour la réduction du temps de latence avec le multiplexage des requêtes et réponses à travers une seule connexion, la priorisation des requêtes et la compression des en-têtes HTTP. Pour les sites et applications Web, la migration de SPDY vers HTTP/2 devrait pouvoir se faire de manière transparente.

HTTP/2 ajoute des possibilités de multiplexage supplémentaires et utilise différemment les extensions TLS pour la sécurité. Au niveau des navigateurs, le support de HTTP/2 a également déjà débuté à titre expérimental dans Firefox mais aussi avec Internet Explorer 11 sur la préversion technique de Windows 10.

À ce sujet, Microsoft indiquait fin 2014 que SPDY a été un bon point de départ pour le standard HTTP/2, " mais il s'agit d'un protocole expérimental qui ne se prête pas à une adoption sur le long terme ". Tout comme pour Google Chrome, le support pour SPDY sera retiré d'Internet Explorer (et de Spartan).

Pour expliquer en quoi HTTP/2 est différent, Microsoft écrit :

" HTTP/2 fournit les éléments de la page Web plus rapidement et plus efficacement, tirant parti de toute la bande passante disponible. Avec les connexions de longue durée et le multiplexage (la capacité du protocole à combiner plusieurs requêtes sur une connexion), davantage d'éléments d'une page Web arrivent plus vite. Des fonctionnalités HTTP/2 expérimentales comme la dépendance des transmissions et des requêtes du serveur pourraient encore améliorer les performances Web à l'avenir. "

Source : Chromium Blog