Google aurait ainsi réalisé suffisamment de progrès dans le développement et le test de ses véhicules sans chauffeur pour confirmer une nouvelle fois qu'un modèle pourra bel et bien être proposé d'ici 5 ans.

google car  Chris Urmson, directeur du projet chez Google, aurait même un objectif personnel à concrétiser en maintenant ce calendrier très serré : son fils aujourd'hui âgé de 11 ans pourra passer son permis de conduire dans quatre ans et demi, et cela ne le rassurera pas tant que les véhicules autonomes ne seront pas là pour assurer davantage de sécurité sur les routes.

Selon Google, les technologies d'assistance à la conduite peuvent aider les chauffeurs à réduire le nombre d'accidents, mais seule la voiture entièrement autonome permettra de les éviter totalement. Selon Chris Urmson, on assisterait même à un effet pervers chez les automobilistes : plus les technologies d'assistance sont performantes, plus ils s'autorisent à prendre des risques.

Actuellement, Google teste plusieurs prototypes de sa voiture sans chauffeur, mais cette dernière conserve un volant et des pédales de frein et d'accélération afin de permettre à un humain de reprendre le contrôle. Il s'agit d'une condition imposée par la loi pour l'instant, mais les choses pourraient changer à l'avenir.

Ce sera ainsi aux législations d'évoluer avec le développement de la voiture autonome pour répondre à diverses questions, notamment celle de la responsabilité en cas d'accident : (est-ce le fabricant de la voiture, l'éditeur du logiciel de bord, le fabricant de la caméra ou du radar , le conducteur ?).

Autre problématique pour les constructeurs : la fiabilité des systèmes informatiques. Que se passe-t-il en cas de bug ? Que peut faire l'utilisateur si aucune commande physique n'est disponible et que son logiciel est défaillant ? Que faire face au piratage éventuel de ces systèmes ?

Plusieurs constructeurs automobiles évoquent un véhicule entièrement autonome certes, mais pas avant 2025 dans le meilleur des cas.

Se pose également la question de la façon dont Google proposera sa fameuse voiture autonome d'ici 5 ans. Cette dernière pourrait être bien éloignée de l'idée que l'on peut se faire du véhicule et être réservée à des circuits prédéfinis à la façon de taxis ou de métros proposant des cabines pour 2. D'ailleurs, Google n'a toujours pas trouvé de partenaire pour construire son véhicule à grande échelle, chaque constructeur préférant pour l'instant mener ses propres expérimentations de son côté.

Source : Recode