Ce n'est pas exclu, mais ce n'est pas d'actualité. C'est en somme ce que l'on peut retenir des propos de Sundar Pichai concernant le cas d'un retour du moteur de recherche Google en Chine. Interrogé par une commission du Congrès américain, le patron de Google a ménagé la chèvre et le chou.

Chine-muraille Cette position n'est pas nouvelle. Sundar Pichai avait déjà officiellement reconnu l'existence d'un projet au nom de code Dragonfly. Ce projet de moteur de recherche développé par Google est un effort de compatibilité avec les règles de censure des autorités en Chine.

Promettant une " transparence complète " à l'égard des parlementaires américains si Google introduit à l'avenir des produits de recherche en Chine, Sundar Pichai a déclaré (Reuters) qu'il n'y a pas de lancement prévu pour l'instant.

Il a précisé qu'en interne (pas en Chine), Google " a développé et regardé à quoi la recherche pourrait ressembler. […] À un moment donné, plus de 100 personnes y on travaillé. " Lors du Wired25 Summit, le patron de Google avait justifié une mission de fournir de l'information en respectant la législation dans tous les pays, et pour proposer une information de meilleure qualité qu'actuellement en Chine.

Plusieurs ONG ont appelé Google à renoncer à son projet Dragonfly. Pour Reporters sans frontières, les réponses apportées par Google sont trop évasives. " En plus d'être totalement opaque et contraire aux valeurs dont se prévaut Google, le projet Dragonfly n'offre aucune garantie en termes de confidentialité des données. "

RSF rappelle que la Chine " pratique massivement la collecte de données personnelles à des fins de censure et de surveillance. " Le projet Dragonfly soulève également une fronde d'employés de Google.