Un mois après la décision de la justice européenne sur un droit à l'oubli par les moteurs de recherche, Reputation VIP a proposé Forget.me afin de faciliter l'exercice de ce droit auprès de Google puis de Bing.

Sur un panel de 15 061 URL envoyées à Google via Forget.me dans 30 pays en Europe, 7 085 ont reçu une réponse. Ce panel est cependant relativement petit dans la mesure où mi-septembre, Google indiquait avoir déjà reçu plus de 135 000 demandes.

Google a accepté le déréférencement pour 36 % des demandes ayant reçu une réponse, tandis que cela a été un refus pour 59 %. Un tel refus est d'abord motivé par le fait que la page concernée concerne la vie professionnelle de l'internaute. Une autre principale cause de refus est que le demandeur est lui-même à l'origine du contenu. Viennent ensuite des liens qui sont toujours d'actualité et d'intérêt public, puis les profils de réseaux sociaux.

Les tendances montrent que le nombre de demandes s'est amenuisé avec le temps après un gros pic de départ. Google répond plus vite, soit à raison de 4 jours en moyenne, mais oppose plus fréquemment un refus. Impossible de dire si le moteur de recherche est plus pointilleux ou si ce sont les demandes qui sont moins pertinentes et moins précises.

Toujours est-il que Google a souvent dénoncé un risque d'entrave à la liberté d'information et de censure avec ce droit à l'oubli, tout comme Reporters Sans Frontières ou Jimmy Wales, le cofondateur de l'encyclopédie libre en ligne Wikipédia.

Reputation VIP résume son étude dans cette infographie :

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