À l'occasion de la publication de son rapport intitulé " Comment Google lutte contre le piratage " (PDF), Google met en avant quelques chiffres et conclusions, tout en clamant que ses efforts semblent porter leurs fruits.

Le piratage en ligne de contenus (musique, films, séries, livres et jeux vidéo) serait ainsi en diminution, alors que dans le même temps, la consommation de l'offre légale augmente, indépendamment des types de contenus.

Pour se faire mousser auprès de l'industrie du divertissement qui lui reproche régulièrement de ne pas en faire assez dans la lutte contre le piratage, Google souligne que plus de 3 milliards d'URL ont été supprimées de son moteur de recherche pour violation du droit d'auteur depuis la mise en place d'un outil de notification pour les ayants droit.

Sur la seule année 2017, il y a eu des notifications pour près de 882 millions d'URL. Dans plus de 95 % des cas, cela a entraîné une suppression du référencement des pages web concernées. Dans le même temps, Google a retiré plus de 10 millions de publicités pour violation de droit d'auteur.

Google ajoute par ailleurs que YouTube a versé aux ayants droit plus de 3 milliards de dollars pour des contenus monétisés via la technologie Content ID. D'octobre 2017 à septembre 2018, plus de 1,8 milliard de dollars de revenus publicitaires ont été reversés à l'industrie de la musique.

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Dans sa dernière étude annuelle sur la consommation de musique dans le monde, la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI) a particulièrement tapé sur le stream ripping, regrettant que c'est un problème qui persiste. Google assure proscrire cette pratique et prendre des mesures avec des sanctions impliquant YouTube. Notamment, la désactivation de l'accès à l'API YouTube si nécessaire.

Google écrit suivre l'approche " Follow the money " en éjectant les acteurs violant le droit d'auteur de ses services publicitaires et systèmes de monétisation. Même le blocage des publicités intrusives dans Chrome apporterait sa pierre à l'édifice, en vertu du constat que de telles annonces sont surtout présentes sur des sites dits pirates.

Dans un chapitre consacré à la lutte contre les nouvelles formes de piratage, Google évoque des modules complémentaires développés par des " pirates " pour le lecteur multimédia Kodi. Des box vendues avec de tels modules ont été retirées de Google Shopping, tandis que le ménage est fait de manière proactive dans le Google Play Store pour des applications avec ces add-ons préinstallés.