En annonçant la puce Tensor de sa série Pixel 6, Google a indiqué qu'il s'agissait d'un design conçu en interne. Créer un SoC de toute pièce n'est pas chose aisée et le géant s'est associé à Samsung et ses composants Exynos pour bâtir sa solution.

Mais alors, jusqu'à quel point le SoC Tensor est-il une création de Google ? le site AnandTech propose une revue de détail de la puce et note un certain nombre de similarités mais ausi de distinctions par rapport aux Exynos.

Pixel 6 Google Tensor 02

Il ne s'agit donc pas d'un simple rebadging d'un Exynos (existant ou non annoncé) mais plutôt d'un mix entre un Exynos et des fonctionnalités particulières voulues par Google.

La configuration très spéciale du CPU, la présence de Google edgeTPU comme moteur de l'intelligence artificielle et l'articulation avec des puces dédiées comme Titan M2 pour la sécurité sont des éléments propres à Google.

Le contrôleur mémoire, le modem 5G (une première pour Samsung en territoire US), les fonctions multimédia et la gestion de la consommation d'énergie sont au contraire des composants que l'on peut retrouver dans les Exynos.

Des coeurs CPU datés, une efficacité énergétique discutable

AnandTech passe en revue les différentes composantes du Soc Google Tensor et confirme un certain nombre de points : le SoC ne fait pas de miracles dans les benchmarks (ce que Google indiquait directement dans sa présentation), ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il n'est pas performant en usage réel au quotidien.

Le site s'interroge sur la configuration CPU : si les deux coeurs ARM Cortex-X1 se conçoivent, pourquoi avoir choisi d'utiliser deux coeurs vieillissants Cortex-A76 qui sont l'une des causes des faiblesses du Pixel 6.

Pixel 6 Google Tensor

L'héritage Exynos se retrouve également dans la gestion de la consommation d'énergie de la puce et ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle. Cela explique en partie la chauffe notable observée par les premiers utilisateurs et l'autonomie moyenne (surtout pour le Pixel 6 Pro) notée en benchmark.

Même le GPU plus puissant que celui de l'Exynos 2100 reste limité par une fréquence assez basse qui ne permet pas d'exploiter son plein potentiel (20% de plus tout de même).

Reste la partie d'intelligence artificielle. Google y a largemen fait part dans sa présentation officielle de la série Pixel 6, pour la partie photo bien sûr mais aussi pour d'autres aspects comme de la traduction instantanée. De quoi affoler la concurrence ? Cela reste à voir.

Il n'est pas facile d'analyser les performances IA des appareils tant ce domaine couvre de nombreux aspets mais Google semble n'avoir pas menti sur les performances supérieures de sa puce en matière de machine learning

Les impressions finales d'AnandTech sont de fait mitigées. Autant l'auteur de la revue du Google Tensor veut y croire et salue les efforts de Google pour se différencier, autant certains aspects vont devoir être sérieusement révisés dans de prochaines versions si le géant de Mountain View veut tenir la distance...

Source : AnandTech