Alors que l'on découvre progressivement les applications possibles du graphène, c'est un élargissement de champ d'action de plus en plus conséquent qui s'ouvre aux industriels et scientifiques. Capable de composer un filtre puissant permettant de filtrer le sel dans l'eau, il est également possible de l'utiliser pour la confection de protections pare-balles légères et ultra fines.

oeil  Mais le graphène dispose également de propriétés étonnantes au niveau des interactions avec la lumière : il absorbe très rapidement l'énergie lumineuse et renvoie de multiples électrons. Malheureusement, le fait qu'il soit également ultra fin fait que ses capacités d'absorption sont limitées.

Les ingénieurs de l'Université du Michigan ont néanmoins réussi à associer deux couches de graphène de part et d'autre d'un matériau diélectrique. Lorsque la lumière éclaire la couche supérieure de graphène, les électrons générés traversent la couche de matériau diélectrique. Le processus amplifie ainsi le nombre d'électrons en les multipliant par 100, reproduisant un phototransistor dont la sensibilité est similaire à celle d'une caméra digitale.

L'intérêt du graphène dans ce cas précis, c'est qu'il est sensible à différentes longueurs d'onde lumineuse, dont une grande partie se situe en dehors du spectre visible par l'homme, incluant les ultraviolets et les infrarouges.

Le sandwich de graphène utilisé par l'Université du Michigan est ainsi sensible aux infrarouges. De par la finesse du module réalisé, une application sur des lentilles de contact est tout à fait envisageable, c'est même l'une des solutions recommandées par l'équipe de chercheurs. Disposer de lentilles de contact infrarouges pourrait se révéler très utile dans le domaine de la sécurité et de l'armée, mais aussi dans la médecine et une foule d'autres applications.

Source : Dvice