Après un combat de plusieurs années, Grooveshark a finalement cédé face à l'attaque des majors du disque et a fermé boutique la semaine dernière. L'une des figures de l'écoute de musique en streaming risquait de devoir payer des dommages-intérêts de jusqu'à 736 millions de dollars pour des violations de droits d'auteur.

Avant de fermer suite à la conclusion d'un accord amiable impliquant aussi le paiement de 50 millions de dollars aux maisons de disques, Grooveshark a reconnu ses torts, ou du moins ses " très graves erreurs ", et a présenté ses excuses. Un mea coupla contraint et forcé. Grooveshark aiguille désormais les internautes vers des services parfaitement légitimes tels que Spotify, Deezer, Google Play et autres.

Sauf qu'après l'attaque des majors, c'est l'attaque du clone. Surprise en effet, un mystérieux Shark redonne vie à la musique de Grooveshark en établissant un camp de base à l'adresse Grooveshark.io. Ce dénommé Shark explique qu'il a été aidé dans son entreprise par une équipe qu'il a constituée et a sauvegardé la majeure partie (le chiffre de 90 % est évoqué ; BGR) du défunt Grooveshark avant sa fermeture.

Grooveshark.io
D'après les informations glanées sur Grooveshark.io, il est fait mention du nouveau Grooveshark et la mise en place d'une politique de retrait sur demande afin de respecter les droits d'auteur et la propriété intellectuelle. Grooveshark.io dit également n'avoir aucun contrôle sur le contenu dont l'accès peut être obtenu depuis des liens fournis par des moteurs de recherche.

Des précautions de façade qui ne devraient pas épargner à Grooveshark.io un retour de bâton. Pour le moment Grooveshark.io ne permet pas aux utilisateurs de mettre eux-mêmes en ligne des fichiers musicaux. Par ailleurs, des fichiers sont bel et bien hébergés par Grooveshark.io et non sur des serveurs tiers. Du téléchargement direct est aussi possible.

En effectuant une recherche sur le nom de domaine, il est identifié comme étant la propriété d'un certain Vita Tkach en Ukraine. La localisation en Europe de l'Est va-t-elle éviter une déconvenue à Grooveshark.io ?