Après une bataille de plus de cinq ans avec Universal Music sur fond de violation de droits d'auteur, Grooveshark cède et annonce la fermeture pure et simple de son service.

grooveshark  En septembre 2014, Grooveshark était reconnu coupable de contrefaçon par un tribunal de New York, les dommages et intérêts pouvant atteindre 736 millions de dollars.

Une somme que la plateforme n'a pas les moyens de régler et qui entraine la fermeture du service. Sur la page de Grooveshark, on peut désormais lire " Malgré les meilleures intentions, nous avons fait de très grosses erreurs. Nous n'avons pas souscrit aux autorisations des détenteurs de droits pour la vaste quantité de musique du service. Nous présentons nos excuses. Sans réserve."

La fermeture du service serait le point crucial d'une négociation à l'amiable avec les maisons de disques. Il apparait que Grooveshark s’est engagé à fermer sa plateforme et à supprimer l'intégralité des oeuvres en stock ainsi qu'à renoncer à la propriété du site et à sa propriété intellectuelle, y compris brevets et droits d'auteur.

Un accord qui évitera à Grooveshark d'avoir à débourser une amende proche du milliard de dollars.

C'est donc la fin de l'aventure pour une plateforme lancée en 2006 par une bande d'étudiants de Floride. Parmi les premiers sites permettant d'écouter gratuitement de la musique en ligne, la question s'est toujours posée de savoir comment la plateforme pouvait continuer à rester en place alors même que le piratage entrainait des réponses toujours plus fortes de la part des autorités.

Sous couvert de quelques accords négociés avec des maisons de disques indépendantes, Grooveshark se permettait toutefois de larges débordements en proposant des catalogues d'artistes sans les rémunérer.