Le président russe Vladimir Poutine a démenti une quelconque implication de la Russie dans le piratage du réseau informatique du Comité national démocrate américain. Pour autant, il estime que les messages électroniques qui ont fuité par la suite méritaient d'être rendus publics.

Fin juillet, le site WikiLeaks a publié 19 252 emails et 8 034 pièces jointes obtenus du piratage du DNC (Democratic National Committee). Se présentant sous le pseudonyme de Guccifer 2.0, un individu avait revendiqué l'attaque. Ce hacker présumé roumain aurait voulu en quelque sorte prendre la succession de Marcel Lehel Lazar - alias Guccifer - qui vient d'écoper aux États-Unis d'une peine de prison de 52 mois.

Plusieurs membres du parti démocrate américain - et des membres du renseignement - avaient accusé la Russie d'avoir un lien avec ce piratage dans le but de perturber le déroulement de la campagne électorale aux États-Unis et favoriser la campagne de Donald Trump.

Les messages fuités ont été à l'origine d'un scandale politique au sujet d'un préjudice subi par l'ancien rival d'Hillary Clinton lors des primaires présidentielles du parti démocrate. Bernie Sanders aurait dû faire face au mépris des responsables de son propre parti.

Suite au piratage et la fuite des outils de cyberespionnage du groupe Equation affilié à la NSA, Edward Snowden avait laissé entendre qu'il s'agissait davantage d'un coup de semonce diplomatique en rapport avec une " escalade autour du piratage du DNC. "

Rédacteur en chef et porte-parole de WikiLeaks, Julian Assange avait déclaré que le site ne divulgue pas ses sources, tout en ajoutant qu'il n'y a aucune preuve de l'implication de la Russie dans le piratage du DNC. Il avait fait allusion à une diversion de l'équipe de campagne d'Hillary Clinton.