Pour la première fois de l'histoire, l'humanité a été en mesure d'aller collecter des échantillons d'un astéroïde primitif dans l'espace et de les ramener sur Terre.

C'est dans le sud de l'Australie que la sonde Hayabusa est revenue sur Terre, dans la nuit de samedi à dimanche, sa rentrée dans l'atmosphère créant une trainée lumineuse intense ressemblant à une étoile filante.

Les échantillons de poussières récoltés sur l'astéroïde Ryugu l'année dernière ont été sécurisés, ils seront prochainement étudiés par différents groupes scientifiques. La capsule est entrée dans l'atmosphère à 40 000 km/h avant de déclencher son parachute à 10 km d'altitude lui permettant d'atterrir tranquillement dans le désert de Woomera.

Hayabusa 2

Il s'agit là de l'étape qui clôt une mission de plus de 6 ans, mais qui est loin d'être la dernière pour Hayabusa-2. La prochaine étape sera d'analyser les composants récupérés. On ne sait pas encore quelle quantité d'astéroïde a été ramenée, l'objectif visait au moins 100 mg. Les études devraient permettre d'offrir une vision de la création du système solaire et de son évolution.

La sonde Hayabusa a réalisé une manoeuvre d'évitement pour éviter de s'écraser sur Terre après avoir largué son colis. Désormais, elle file à toute allure vers le soleil et devrait passer à proximité d'une nouvelle cible en 2026, un petit astéroïde qu'elle survolera brièvement. Son principal objectif étant un autre corps : un super rotateur, soit un astéroïde d'une dizaine de mètres seulement qui réalise une tour sur lui-même en moins de 10 minutes.