WebOS 2 01 En rachetant Palm en 2010 pour 1,2 milliard de dollars, le groupe HP mettait en même temps la main sur l'écosystème WebOS dont il souhaitait faire l'axe stratégique du développement d'un ensemble de produits mobiles connectés, avec des extensions sur les ordinateurs ou les périphériques comme les imprimantes.

Un peu plus d'un an plus tard, et après le lancement d'une tablette tactile, HP rendait les armes et annonçait l'abandon de ces projets dans le cadre d'une grande phase de réorganisation dont l'ampleur a fragilisé l'ensemble de la société.

Son initiateur, Leo Apotheker, a depuis été remercié et remplacé par Meg Whitman, ancienne CEO d'eBay, qui a évalué les options possibles pour la plate-forme mobile : la conserver, la céder ou en faire un système open source.

C'est cette dernière voie qui a été choisie, alors que plusieurs acteurs ont, semble-t-il, été approchés en vue d'une cession, sans succès. Le fabricant HTC a été cité, de même que Samsung, Amazon ou Facebook.


Le beurre et l'argent du beurre ?

Et si aucun ne s'est engagé, c'est peut-être parce que HP comptait bien ne pas perdre d'argent sur cette opération. Le site VentureBeats affirme que le groupe américain voulait en tirer 1,2 milliard de dollars, soit l'équivalent de son prix d'achat, et en conserver un droit d'usage dans ses imprimantes.

HP a éventuellement essayé de baisser son prix de vente mais dans des proportions qui sont restées insuffisantes pour séduire d'éventuels repreneurs. Il faut avouer que l'opération s'est révélée douloureuse, la tablette HP TouchPad se vendant si peu qu'il a fallu en casser le prix et le faire passer de 499 dollars à...99 dollars pour épurer les stocks chez les revendeurs.

Une telle opération a représenté une grosse charge dans les comptes de HP et ce dernier a pu être tenté de la minimiser en l'incluant dans le prix de vente de WebOS. N'étant pas vraiment en position de force après les chocs des revirements stratégiques des derniers mois, personne ne s'est engagé dans cette voie, pas même Facebook, malgré les perspectives de disposer de son propre OS  mobile.

Source : VentureBeats