La baisse de prix destinée à écouler les stocks et tourner la page ( 499 à 99 dollars ) a en effet permis au produit de trouver son public, au point d'en arriver à une rapide rupture de stocks. Il n'en fallait pas plus au groupe américain pour revoir sa position concernant WebOS, qui semble finalement avoir une chance de se faire une place sur le marché de la mobilité. D’où ce revirement soudain.
Pour Hewlett-Packard, cette cession de WebOS sous la forme d'accords de licence ( aux conditions inconnues pour le moment ) devrait lui permettre de rentabiliser son investissement, sachant qu’il a déboursé 1,2 milliard de dollars pour le rachat de Palm en avril dernier. Pour les fabricants de smartphones et de tablettes tactiles, c’est l’occasion de devenir moins dépendants de Google, qui pourrait céder à la tentation de faire cavalier seul avec le rachat de Motorola Mobility en août dernier pour 12,5 milliards de dollars, en s’occupant aussi bien de la partie matérielle que de la partie software.
WebOS pour tous
HP compte mettre en place une direction de six membres qui supervisera les évolutions de la plate-forme pour éviter un risque de fragmentation qui l'empêcherait d'être largement déployée. Le groupe américain devrait recommencer à proposer des produits sous WebOS d'ici 2013 mais pas sous forme de smartphones. Meg Whitman, CEO de HP, a d'ailleurs confirmé que le groupe était sorti de cette activité spécifique.
Il devrait cependant continuer de produire des tablettes tactiles, mais sous Windows 8, tandis que le focus sur des produits d'entreprise, où la concurrence est moins forte, reste une opportunité attractive. En attendant, WebOS sera un projet open source à part entière et pourra donc être intégré par tout fabricant désireux de passer par d'autres voies qu' Android ou Windows 8.
HP fournira aussi en open source le dernier environnement de développement Enyo, permettant aux développeurs de concevoir rapidement des applications.
