HP TouchPad 01 En annonçant qu'il mettait fin à sa gamme de produits mobiles sous WebOS, le groupe HP a créé la surprise en fin de semaine dernière, reconnaissant ne pas être en mesure de concurrencer directement des plates-formes comme iOS ou Android, bien implantées et bénéficiant d'un fort soutien des développeurs.

Mais cela ne signifie pas forcément la mort de la plate-forme mobile, a expliqué Stephen DeWitt, devenu le Monsieur WebOS chez HP lors de la dernière restructuration du groupe en juillet, tandis que Jon Rubinstein, CEO de Palm lors de son rachat par HP, était nommé à un poste de directeur de l'innovation, avec un spectre plus large.

" WebOS n'est pas mort. Nous allons continuer de le faire évoluer, de le mettre à jour et de le supporter. Nous soutenons la plate-forme ", a-t-il indiqué quelques jours après l'annonce, précisant : " Le domaine ne se limite pas aux tablettes et aux mobiles. Il y aura bientôt une multitude d'applications sous d'innombrables tailles et formes qui nécessiteront une interface adaptée. "


Licence ou vente, deux options intéressantes pour HP
Et pour tenter d'attirer les développeurs, cela pourrait passer par une ouverture de la plate-forme, afin de les laisser explorer de nouvelles voies ( électronique grand public ou électroménager connectés, par exemple ). Cela passera aussi peut-être par la fourniture de licences WebOS.

Plusieurs fabricants auraient été approchés et le nom de Samsung a été évoqué officieusement au mois de juin. Cette stratégie de licence plutôt que de cession de WebOS permettrait à HP de garder le contrôle sur les brevets correspondants, un sujet devenu sensible depuis que les fabricants de terminaux se battent à coups de plaintes croisées et se déchirent pour des portefeuilles de brevets.

D'un autre côté, ce nouvel attrait envers les brevets pourrait rapporter gros en cas de cession de WebOS. Cet engouement ne durera pas toujours et le rachat de Motorola Mobility par Google en début de semaine pour 12,5 milliards de dollars a marqué un nouveau temps dans cette quête à tout crin des brevets mobiles, redessinant certaines perspectives.

Bloomberg rapporte qu'avant son rachat par HP, le fabricant Palm avait été approché pour céder son portefeuille de brevets pour 800 millions de dollars. A l'époque ( 2010 ), la cession de la propriété intellectuelle avait paru moins intéressante que le rachat complet par un grand groupe qui semblait apporter de solides garanties de soutien à son écosystème.

Aujourd'hui, la vente des brevets de Palm / WebOS pourrait sans doute rapporter plus que le prix d'achat de 1,2 milliard de dollars pour l'ensemble des activités du fabricant...

Source : Bloomberg