Pour son baromètre réalisé avec Ipsos sur les bloqueurs de publicité en France organisé en deux temps, l'un en début d'année et l'autre en octobre, l'IAB (Interactive Advertising Bureau) constate que 36% des internautes français sont désormais dotés d'un outil de blocage des publicités, avec une forte progression de 20% par rapport aux mesures de janvier.

Les formes publicitaires actuelles sont de moins en moins tolérées, autant dans leur profusion et leur forme que dans leur expression l'exploitation des données personnelles qu'elles peuvent générer. Le baromètre note que si les jeunes générations sont fortement équipés (plus de la moitié des sondés de 16 à 24 ans), la catégorie des 60 ans et plus est celle qui a connu la plus forte progression en dix mois (+30%).

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L'activation d'un bloqueur de publicité n'est toutefois pas forcément une fatalité : 9% des sondés indiquent avoir abandonné le recours aux bloqueurs de publicité, en progression de 4% par rapport à janvier.

Le baromètre de l'IAB relève également que ce sont les ordinateurs portables qui sont le plus susceptibles d'héberger un adblocker (70%), loin devant les PC de bureau (53%). Par ailleurs, seuls 13% des smartphones et 12% des tablettes ont un système antipub activé parmi les personnes interrogées. Autre enseignement : la présence d'un logiciel de blocage ne se fait souvent que sur un seul appareil (68% des cas). Les utilisateurs ayant installé des solutions sur l'ensemble de leurs équipements seraient donc plutôt rares.

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Qu'est-ce qui motive l'installation d'un logiciel antipub ? Les sondés sont 50% à regretter le côté répétitif des publicités. Ils sont également 40% à trouver que la publicité prend trop de place et est trop invasive sur les pages Web. Viennent ensuite des demandes pour une meilleure pertinence et une plus grande originalité.

Les utilisateurs de bloqueurs de publicités peuvent être amenés à les débloquer ponctuellement. Dans 84% des cas, c'est pour profiter d'un contenu qui leur serait par ailleurs inaccessible, mais 28% des sondés indiquent qu'ils sont prêts à désactiver leur adblocker pour "soutenir les sites qui ont une politique publicitaire raisonnable". Reste à la définir précisément, ce à quoi s'emploie l'IAB et d'autres organismes.

Le baromètre note enfin que la très grande majorité (88%) des personnes interrogées se montrent méfiantes vis à vis de la collecte de leurs données personnelles, avec des craintes pour le respect de leur vie privée ou que leur activité soit enregistrée par des entreprises privées.