Lancée en 2010 par Apple avec iOS 4, la plateforme iAd permet aux développeurs de faire apparaître des publicités dans leurs applications pour iPhone et iPad en s'appuyant sur un réseau publicitaire dédié et une technologie intégrée au kit de développement d'iOS. Les bannières et publicités en plein écran via iAd disparaîtront à partir de la fin du mois de juin prochain.

Apple annonce en effet l'arrêt de sa plateforme publicitaire mobile pour iOS le 30 juin. D'ores et déjà, les nouvelles applications dans le réseau iAd ne sont plus acceptées. Par contre, les campagnes en cours et les revenus liés se poursuivront jusqu'au 30 juin, et de nouvelles campagnes peuvent être créées avec l'outil iAd Workbench.

Avec iAd, 70 % des revenus tirés des publicités présentes dans les applications vont aux développeurs (et 30 % pour Apple). Si Apple n'évoque pas les raisons de l'arrêt de iAd, nul doute que sa popularité toute relative n'y est pas étrangère.

Dans l'engagement de confidentialité d'Apple signé par son patron Tim Cook et publié en 2014, il est écrit que " seule une toute petite partie des activités d'Apple sert aux annonceurs ", en l'occurrence iAd. " Nous avons bâti un réseau publicitaire car certains développeurs d'apps dépendent de ce business model et nous voulons les soutenir. "

Si Apple avait mis un point d'honneur à appliquer pour iAd la même politique de confidentialité que pour ses autres produits, le message pouvait cependant être brouillé, surtout depuis qu'avec iOS 9, Apple autorise des bloqueurs de publicité sur iPhone et iPad (le blocage de contenus dans Safari Mobile avec une API Content Blocking Extensions).

Pour la monétisation des applications iOS, les développeurs pourront toujours se tourner vers les applications payantes et les achats in-app (intégrés aux applications). Au cours des deux semaines avant le 3 janvier dernier, ces achats ont représenté plus de 1,1 milliard de dollars, et 20 milliards de dollars sur l'ensemble de l'année 2015. Apple récupère 30 % des revenus.