Voici presque un an, le gouvernement mettait en place l'indice de réparabilité, un nouveau critère voulant donner une idée de la capacité à pouvoir réparer un produit électronique en fonction de différents paramètres et devant servir à lutter contre l'obsolescence programmée.

L'idée est d'aiguiller les consommateurs vers les produits plus écoresponsables tout en incitant les fabricants à faire des efforts pour obtenir les meilleurs scores. A terme, il pourrait même être étendu à l'Union européenne à mesure qu'il se déploie sur de nouvelles catégories de produits.

Mais, pour l'association UFC-Que Choisir, cette première mouture de l'indice est loin de répondre aux attentes. Son principe même est critiqué avec cinq mêmes critères quelque soit le type de produit électronique et chaque critère ayant une influence identique dans la note globale, 

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Or, entre un smartphone et une tondeuse (deux des cinq catégories concernées par l'indice de réparabilité), la valeur réelle des critères diffère et n'a pas forcément la même importance sur la capacité à réparer le produit.

L'association dénonce donc un indice qui relève d'un "satisfecit intellectuel" donné aux fabricants en leur donnant des bons points pour des éléments déjà plus ou moins en place avant la mise en service de l'indice ou qui leur étaient légalement imposés mais mal appliqués.

Par ailleurs, beaucoup de vendeurs sont encore négligents quant à l'obligation d'afficher l'indice de réparabilité, sachant que les contrôles ne débuteront qu'à partir du 1er janvier 2022.

L'UFC-Que Choisir demande donc une révision de la façon dont est construit l'indice de réparabilité pour mieux représenter la capacité à réparer un produit selon sa catégorie et appelle à imposer l'affichage de l'indice aux vendeurs.