Logo Qimonda Se retrouvant accusé par le journal allemand Süddeutsche Zeitung de gonfler artificiellement son propre bilan et le chiffre d'affaires de sa filiale Qimonda, fortement touchée par la crise économique, le fondeur Infineon dément catégoriquement toute manipulation.

Selon le quotidien, le gouvernement régional de Saxe estimerait qu'Infineon a artificiellement gonflé ses bilans alors que le fondeur est en discussion sur le montant des aides à apporter à Qimonda. Le gouvernement de Saxe se dit prêt à fournir 150 millions d'euros si Infineon, actionnaire majoritaire de Qimonda, en fait autant.

La Saxe est d'autant plus encline à apporter une aide que la disparition de Qimonda serait un coup très dur en termes de pertes d'emplois et de retombées pour la région. Les négociations autour du soutien à fournir sont donc particulièrement stratégiques. Or, Infineon a déjà déclaré ne pas être en mesure de mettre sur la table un montant équivalent à celui proposé par la Saxe.


De la tension des négociations aux accusations
logo Infineon Et les accusations portées ne contribuent pas à la sérénité des discussions en cours. " Les affirmations selon lesquelles Infineon aurait ajouté des transactions fictives dans les bilans d'Infineon et de Qimonda sont fausses ", proteste la société dans un communiqué.

Infineon rappelle que Qimonda est une société à part entière dans laquelle le fondeur ne peut intervenir à sa guise et que son bilan a été audité par deux sociétés indépendantes, Price Waterhouse Coopers et Arthur D. Little.

L'accusation du journal allemand provient du fait qu'Infineon aurait fait des propositions différentes selon les intervenants de la négociation. La société rétorque qu'elle a en fait relevé à plusieurs reprises sa proposition d'aide à Qimonda.

Entre la proposition d'aide gouvernementale et la recherche désespérée de partenaires, la question de la survie de Qimonda reste donc toujours en suspens et les tensions sont palpables.