La mission InSight de la Nasa s'est posée sur Mars le 26 novembre avec pour objectif l'étude de la structure interne de la planète rouge via différents types de mesure, notamment grâce à un sismomètre SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure) fourni par le Centre national d'études spatiales (CNES).

Ce n'est que dans les deux à trois prochains mois que la station géophysique d'InSight sera déposée à la surface de Mars. Le 1er décembre, le sismomètre SEIS ainsi que la station météorologique APSS (Auxiliary Payload Sensor Suite) ont toutefois permis la détection et l'enregistrement du bruit du vent sur Mars.

Le sismomètre a enregistré les vibrations causées par le vent se déplaçant sur les panneaux solaires déployés par InSight, tandis que APSS a détecté le vent martien grâce à des données de pression atmosphérique.

Des capteurs déjà opérationnels de SEIS ont détecté le vent martien autour de 3 Hz, alors que APSS l'a détecté autour de 10 Hz. Ci-dessous, l'enregistrement de SEIS a subi un traitement de deux octaves afin d'être mieux audible.

Cette autre vidéo propose les enregistrements de SEIS et APSS. Pour SEIS, il s'agit de l'enregistrement sans et avec traitement de deux octaves. Pour APSS, il a été accéléré 100 fois. Il était sinon dans une gamme de fréquences inaudibles à l'oreille humaine.

" Ce sont des mesures d'opportunité faites depuis le pont de l'atterrisseur où SEIS se trouve. Mais n'oublions pas que l'instrument n'a pas été conçu pour écouter le vent sur Mars depuis le pont, mais bien pour écouter son intérieur quand il sera sur le sol ", expliquent Philippe Laudet, chef de projet InSight / SEIS au CNES et Philippe Lognonné, responsable scientifique d'InSight / SEIS à l'IPGP (Institut de physique du globe de Paris).

Dans un communiqué, le CNES ajoute : " Les scientifiques ont besoin de ces observations pour pouvoir les éliminer, au final, car elles pourraient parasiter les détections de tremblements de Mars plus tard. "