La technique de gravure en 10 nm d'Intel a mis beaucoup de temps à émerger, conduisant le groupe de Santa Clara à continuer de s'appuyer massivement sur ses techniques de gravure en 14 nm.

Les processeurs gravés en 10 nm n'arrivant qu'au compte-goutte, cette situation a provoqué une pénurie de processeurs depuis fin 2018 et qui n'est toujours pas résolue actuellement, malgré les efforts déployés pour accroître les capacités de production.

A cela s'ajoutent de nouvelles difficultés conduisant à reporter la production de processeurs en 7 nm vers 2022 ou 2023, au lieu de fin 2021, ce qui risque de compliquer encore la situation.

Selon le site Digitimes, cette crise des processeurs pourrait se prolonger jusqu'en 2023, même avec le secours éventuel du fondeur taiwanais TSMC qui pourrait être amené à produire pour la première fois une partie des processeurs d'Intel.

TSMC gravure

C'est que ce dernier ne verrait pas la firme américaine comme un client de longue durée, puisque ce dernier disposera à partir de 2022 ou 2023 de ses propres capacités de production en 7 nm, et n'envisagerait qu'un partenariat ponctuel, avec une mise à disposition limitée de ses propres capacités de production.

Même en perdant Huawei, l'un de ses meilleurs clients jusqu'à présent, TSMC a déjà fort à faire avec un carnet de commandes bien rempli grâce à la forte demande pour sa technique de gravure en 7 nm et bientôt en 5 nm.

Le fondeur ne devrait donc pas prendre de mesures pour accroître encore ses capacités de production au service d'Intel, ce qui expliquerait la situation prolongée de pénurie des processeurs pour quelques années encore.

Source : Tom's Hardware