La pénurie de semi-conducteurs fait rage et complique l'activité de nombreux secteurs industriels, à commencer par celui de l'automobile. Les acteurs du marché mettent des moyens pour augmenter les capacités de production de puce et construire de nouveaux sites mais cela demande du temps et la crise pourrait durer jusqu'à fin 2022 au moins.

Dans ce contexte, le géant américain Intel veut reprendre l'ascendant sous l'impulsion de son CEO Pat Gelsinger, ouvert à l'idée de refaire de la firme un fondeur ouvert aux clients extérieurs.

Alors que la crise des puces révèle la faiblesse de l'Europe dans ce domaine (surtout pour la gravure fine) par rapport à d'autres zones géographiques et tente de mettre en place un plan stratégique pour reprendre des parts de marché, Intel joue les séducteurs et laisse miroiter de gros investissements à destination du Vieux Continent.

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Pat Gelsinger a ainsi indiqué qu'Intel pourrait investir entre 20 et 80 milliards d'euros ces dix prochaines années en Europe pour bâtir des sites et participer à une relocalisation des forces de production.

La firme doit bientôt révéler le pays qui verra arriver une première usine. L'Allemagne semble être le candidat idéal, surtout si la rumeur de rachat du fondeur GlobalFoundries pour 30 milliards de dollars se matérialise (mais le fonds souverain Munbadala d'Abou Dabi aurait d'autres projets). D'autres sites pourraient alors suivre.

Ce n'est sans doute pas un hasard si le CEO d'Intel a évoqué ces chiffres et ses ambitions lors de son passage au salon de l'Auto de Munich, en marge de la présentation des avancées sur les véhicules autonomes avec MobilEye

En attendant, elle va contribuer à la relocalisation occidentale de la production en dépensant 20 milliards de dollars pour la construction de deux sites en Arizona.

Source : La Tribune