Le patron d'Intel, Pat Gelsinger, avait confirmé en novembre l'intention du groupe américain de bâtir un nouveau site en Europe dans un effort du Vieux Continent pour relancer une production locale de puces électroniques sur des noeuds de gravure relativement fins.

Plusieurs pays étaient en concurrence pour accueillir un site et ce serait finalement, et sans grande surprise, l'Allemagne qui aurait été choisie, même si l'officialisation de la nouvelle ne se fera que dans quelques semaines.

Le site, qui s'implantera à Dresde ou à Munich, profitera d'un premier investissement de 10 milliards de dollars mais c'est à terme 100 milliards de dollars qui pourraient être injectés ces dix prochaines années pour étoffer le site et faire évoluer ses capacités.

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Sa vocation sera de fournir en puces en premier lieu les acteurs locaux et notamment les constructeurs automobiles, le secteur souffrant durement de la crise des semi-conducteurs.

Si l'Allemagne remporte le cocotier, les autres pays européens devraient profiter de quelques retombées. Pour la France, cela pourrait concerner l'établissement d'un nouveau centre de recherche, peut-être du côté de Sophia Antipolis qui avait déjà vu une première structure s'établir il y a quelques années lorsque le groupe américain avait des ambitions dans les puces mobiles (abandonnées depuis).

Selon Le Figaro, l'Italie pourrait de son côté accueillir un site de packaging des puces. Le renforcement d'Intel en Europe devrait être source d'emplois qualifiés et la nouvelle stratégie de la firme visant à proposer ses services de fonderie à des acteurs tiers pourrait répondre aux problématiques de nombreux secteurs industriels, bien au-delà des puces pour ordinateurs.

Source : Le Figaro