Au-delà du terrible bilan humain, la guerre entre l'Ukraine et la Russie met aussi en alerte sur des risques de cyberattaques aux conséquences potentiellement graves à l'échelle européenne et mondiale.

Dans ce climat anxiogène avec notamment des déclarations russes difficiles à interpréter, BFM Business en rajoute une couche en évoquant une menace sur des câbles sous-marins transatlantiques.

Ces câbles avec fibres optiques permettent d'acheminer une immense partie du trafic Internet des utilisateurs en France et en Europe. Ils lient l'Europe aux États-Unis, mais également pour d'autres régions du monde.

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Crédits : TeleGeography / Submarine Cable Map

Orange présente l'océan Atlantique comme " l'un des axes mondiaux les plus empruntés en matière de connectivité ", avec notamment plus de 80 % du trafic Internet généré en France en provenance des États-Unis. Plus globalement, la presque totalité des communications mondiales et transactions financières quotidiennes - 97 % d'après Policy Exchange - sont transmises par des câbles sous-marins.

Un navire océanographique Yantar

BFM Business écrit qu'il existe un risque de " blackout d'Internet avec la coupure des câbles sous-marins transatlantiques " et une potentielle action russe interroge. Elle n'est pas fantasmée avec déjà des suspicions d'une action de la Russie pour des coupures lors de l'annexion de la Crimée en 2014.

Il est en outre fait mention d'un navire de la marine russe du nom de Yantar. Officiellement présenté comme un navire de recherche océanographique, il est soupçonné de procéder à des missions d'espionnage sur les câbles sous-marins acheminant le trafic Internet et disposerait de petits submersibles pouvant plonger à 6 000 m de profondeur.

Sa présence avait été signalée l'été dernier au large de la côte ouest de l'Irlande (The Irish Times). Il aurait suivi le tracé de câbles sous-marins reliant l'Irlande aux États-Unis.