Pour des atteintes à ses droits sur les matchs de la Ligue 1 et de la Ligue 2, la Ligue de Football Professionnel (LFP) révèle aujourd'hui avoir obtenu une décision de justice pour le blocage par les FAI français de l'accès à des services IPTV pirates.

La décision du Tribunal Judiciaire de Paris a été rendue le 17 mars dernier. Les mesures de blocage mises en place par les FAI doivent couvrir toute la durée du championnat de la Ligue 1 Uber Eats et de la Ligue 2 BKT jusqu'à la fin du match final.

Des sites de streaming qui diffusent sans autorisation des rencontres sont concernés, ainsi que des sites miroirs et des sites qui n'avaient pas encore été identifiés lors de la saisine et de la décision de justice. C'est une mécanique désormais connue sous la houlette de l'autorité Arcom.

Via une action rapide en référé, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique dispose en effet de la possibilité de demander aux FAI le blocage de tout site nouvellement identifié. Il s'opère généralement au niveau des résolveurs DNS des opérateurs.

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Satisfaction de la LFP

" Face aux enjeux économiques pour le sport professionnel et amateur français, les pouvoirs publics et l'autorité judiciaire ont saisi combien il était urgent d'offrir une protection efficace des compétitions de football professionnel contre les atteintes graves et répétées dont elles font l'objet ", écrit la LFP dans un communiqué.

Pour 2019 et en mettant en cause le piratage des contenus audiovisuels et des retransmissions d'événements sportifs, une étude de l'Hadopi (l'Arcom est depuis une fusion du CSA et de l'Hadopi) avait évalué à 1,03 milliard d'euros le manque à gagner pour les acteurs de l'audiovisuel et de la diffusion du sport.

Actuellement, les diffuseurs officiels pour la Ligue 1 en France sont Prime Video (Amazon), Canal+ et Free (extraits). Pour la Ligue 2, il s'agit de Prime Video, beIN Sports et la chaîne L'Équipe (multiplex).