Le lancement mondial de l'IPv6 remonte déjà à juin 2012 afin de faire face à la pénurie d'adresses en IPv4 et l'explosion du nombre d'appareils connectés.

Grâce à un codage sur 128 bits, IPv6 offre un nombre quasiment infini d'adresses, soit 340 sextillions de possibilités (3,4 x 10^38). Le protocole IPv4 offre près de 4,3 milliards d'adresses IP (codage sur 32 bits).

Pour la France, l'Arcep publie son observatoire annuel de la transition vers IPv6. L'autorité des télécoms se base sur des sources comme les fournisseurs d'accès, les fournisseurs de contenus, l'infrastructure DNS ou encore l'équipementier Cisco.

Sur les réseaux fixes et avec les quatre principaux FAI, l'Arcep écrit " qu'une grande partie des clients dispose de box compatibles avec IPv6. Néanmoins, parmi ces clients compatibles, le taux de clients activés en IPv6, c'est-à-dire qui émettent et reçoivent effectivement du trafic IPv6, reste très variable en fonction des fournisseurs d'accès. "

Le taux d'utilisation d'IPv6 (taux de trafic basé sur le protocole IPv6 perçu par les serveurs de contenus) est de 35 % pour Free et 33 % pour Orange. Pour Bouygues Telecom et SFR, ce taux est inférieur à 1 %.

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Free a été un pionnier pour proposer une connectivité IPv6 à ses abonnés. Toutefois, si tous les clients de Free sont IPv6-ready, tous ne sont pas encore activés. Pour Orange, 39 % des clients sont IPv6-ready mais la plupart sont activés.

Pour Bouygues Telecom et SFR, ce sont respectivement 68 % et 65 % des clients qui sont IPv6-ready, et donc avec une très petite partie pour laquelle il y a une activation.

L'Arcep a obtenu les prévisions des FAI pour l'activation d'IPv6 :

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D'ici fin 2018, Free envisage d'activer IPv6 sur la totalité de son parc, alors que dans le même temps, SFR anticipe que moins de 10 % de ses clients seront activés IPv6.