Hier, les trois membres d'équipage actuellement à bord de la Station spatiale internationale (ISS) - deux Russes et un Américain - ont reçu l'ordre de se rendre dans le segment russe afin de se rapprocher d'une capsule Soyouz. Le cas échéant, ils auraient été en mesure d'y trouver refuge pour pouvoir regagner la Terre en urgence.

Cette procédure a été engagée par prudence à la suite d'une détection dite tardive d'un débris spatial en orbite et d'origine inconnue. L'Agence spatiale américaine précise qu'à aucun moment, l'équipage n'a été en danger et tout s'est bien déroulé.

En utilisant le vaisseau cargo russe de ravitaillement Progress amarré à l'ISS (un redémarrage de 150 secondes), la station spatiale a effectué une manœuvre dans le but de modifier sa position orbitale et pour éviter tout risque d'une éventuelle collision avec le débris spatial.

Le débris spatial s'est approché au plus près à moins de 1,39 km de l'ISS. Après la manœuvre d'évitement, l'équipage a rouvert les écoutilles entre les segments américain et russe, et a repris ses activités habituelles.

Pour l'ISS, qui est sur une orbite terrestre basse à une altitude moyenne de 400 km et voyage à plus de 28 000 km/h, ce type de manœuvre n'est pas une première. Sur cette seule année 2020, il y en a désormais eu trois. En moyenne, la Nasa estime que l'ISS doit réaliser une manœuvre d'évitement de débris une fois par an.

Pour l'administrateur de la Nasa Jim Bridenstine, la situation des débris spatiaux en orbite s'empire. Ils peuvent être de différents types et résultent de l'exploration humaine de l'espace. Principalement avec des dislocations ou collisions de satellites en orbite.

L'année dernière, l'Agence spatiale européenne (ESA) a estimé pour les débris spatiaux en orbite, 5 400 objets de plus d'un mètre, 34 000 objets de plus de 10 cm (dont seulement 2 000 satellites actifs), 900 000 objets de plus de 1 cm et 130 millions d'objets de plus de 1 mm.