La capsule Soyouz MS-18 est revenue dimanche sur Terre après avoir quitté la Station spatiale internationale. Après plus de 190 jours dans l'espace, elle a atterri au Kazakhstan avec à bord le cosmonaute Oleg Novitsky en compagnie du réalisateur russe Klim Shipenko et de l'actrice russe Yulia Peresild.

Alors que Oleg Novitsky vient d'effectuer une mission d'un peu plus de six mois dans l'ISS, le séjour de 12 jours de Klim Shipenko (38 ans) et Yulua Peresild (37 ans) a été beaucoup plus court. Un temps qui a été utilisé pour tourner des scènes d'un film.

L'intrigue de ce film est un cosmonaute victime d'une crise cardiaque lors d'une sortie extravéhiculaire. Une chirurgienne est envoyée en urgence dans l'ISS afin de pratiquer une opération avant de pouvoir ramener le cosmonaute sur Terre.

Ce premier long-métrage tourné dans l'espace repose sur un accord commercial avec l'agence spatiale russe Roscosmos. Des cosmonautes professionnels y jouent les rôles de figurants. Sur le plan symbolique, ce projet cinématographique devance un projet américain dans l'ISS que l'on prête à Tom Cruise avec la Nasa et SpaceX.

Un incident avec le départ de Soyouz MS-18

Un coup de communication réussi pour l'agence spatiale russe, même si un incident sans conséquence avec Soyouz MS-18 l'a quelque peu écorné. Avant le départ de la capsule de l'ISS et sans personne à l'intérieur, les contrôleurs de vol russes ont procédé à un essai de mise à feu des propulseurs.

De manière inattendue, cette mise à feu s'est poursuivie au-delà de la fenêtre d'essai et a entraîné une perte de contrôle d'attitude de la Station spatiale internationale dont l'orientation a été modifiée. Ce contrôle a été récupéré dans les 30 minutes après l'incident.

" L'orientation de la station a été rapidement rétablie grâce à l'intervention des spécialistes du groupe de contrôle opérationnel du segment russe de l'ISS ", a déclaré Roscosmos en soulignant que l'équipage - qui était réveillé au moment de l'incident - n'a pas été mis en danger.

soyouz-ms-18-nauka Soyouz MS-18 amarré à Nauka

En juillet dernier, c'est l'allumage inattendu des propulseurs du laboratoire russe Nauka après son amarrage à l'ISS qui l'avait fait basculer. Une situation pour laquelle les contrôleurs russes n'avaient pas été en mesure de reprendre le contrôle de Nauka. Pour stopper la rotation de l'ISS, les propulseurs d'un autre module du segment russe avaient dû être allumés, puis ceux d'un cargo Progress amarré à l'ISS.

N.B. : Crédits photos : Nasa.