Le marché du jeu mobile n'est pas facile à appréhender. Alors que tous les observateurs pensaient le voir progresser au rythme de la croissance des usages mobiles, il a connu un coup d'arrêt en 2007 avant de se reprendre en 2008 avec l'arrivée des smartphones, permettant la production de jeux de qualité diffusés sur des canaux de distribution spécifiques, comme l' App Store pour l' iPhone, Nokia N-Gage pour les smartphones Nseries ou encore des partenariats avec les opérateurs ( Gameloft / SFR autour de jeux Windows Mobile par exemple ).

Et ces nouvelles opportunités ont été immédiatement saisies par les éditeurs les plus importants. Et il semble que ce soit EA Mobile et Gameloft qui en profitent le plus. Barry Cottle, responsable de l'activité d' EA Mobile, a ainsi indiqué que les jeux pour smartphones rencontrent un grand succès et aident à maintenir le chiffre d'affaires de la société malgré les conditions économiques difficiles et le recul des ventes de téléphones portables.

EA Mobile, comme Gameloft, a dévoilé des roadmaps ambitieuses sur les trois grandes plate-formes mobiles : iPhone, Nokia N-Gage et Google Android ( quand la distribution d'applications payantes sera mise en place ).


Les jeux sur smartphone, un segment incontournable
EA Mobile logo Si les jeux pour smartphones ne constitueront pas l'essentiel de leurs ventes, qui restent tournées vers les jeux mobiles Java, la qualité des titres pour smartphone apporte une visibilité nouvelle pour le jeu mobile et les intentions d'achat sont beaucoup plus importantes sur ces jeux, les utilisateurs de smartphones étant plus enclins à acheter des applications exploitant les fonctionnalités de leur terminal, même si le prix est plus élevé.

En revanche, du côté de Glu Mobile, troisième éditeur mondial de jeux sur téléphones, la situation est plus difficile. La société a annoncé un plan de licenciement d'une partie de son personnel en vue de réaliser des économies de l'ordre de 13 millions de dollars.

Glu Mobile logo La société a affiché une perte de 56,9 millions de dollars au troisième trimestre et cherche à se réorganiser mais pour elle aussi, les smartphones sont une planche de salut. Et malgré des réductions de coûts dans ses branches, elle continuera d'investir dans le développement de jeux pour les trois grandes plate-formes mobiles.

Mais le climat devient très difficile pour les acteurs plus petits, qui n'ont pas les moyens d'investir dans de coûteuses mais très visibles franchises et qui ne peuvent pas négocier leur présence sur les portails aussi facilement que les grands éditeurs.

La crise économique, qui s'étendra tout au long de 2009, pourrait accélérer leur disparition ou leur intégration dans des groupes plus importants, créant une forme de consolidation du marché et le réduisant à quelques acteurs.