Après les allégations américaines de liens entre certains de ses responsables et des agences gouvernementales russes, l'éditeur de solutions de cybersécurité n'a eu de cesse de se défendre pour réhabiliter son image forcément écornée.

Des mesures phares avaient été annoncées avec le transfert du cœur de son infrastructure de la Russie vers la Suisse, ainsi que l'implantation dans la confédération helvétique d'un centre de transparence permettant l'examen du code source de ses logiciels et mises à jour.

Aujourd'hui, Kaspersky Lab indique que les fichiers malveillants ou suspects transmis par les utilisateurs de ses produits en Europe seront traités dans deux centres de données installés à Zurich. Dans le même temps, son premier centre de transparence ouvre à Zurich pour accueillir des partenaires autorisés.

" Le transfert en Suisse de composants stratégiques de notre infrastructure les place dans l'un des endroits les plus sûrs au monde. […] Grâce à notre nouveau Centre de transparence, des partenaires dignes de confiance ainsi que les pouvoirs publics auront accès à des examens extérieurs de nos produits et pourront se faire leur propre opinion ", déclare Eugene Kaspersky, cofondateur et patron de Kaspersky Lab.

C'est en fait une première étape, dans la mesure où il est précisé que c'est d'ici fin 2019 que le transfert du traitement des fichiers en Suisse devrait être entièrement terminé. D'autres types de données seront concernés, et pour d'autres utilisateurs qu'en Europe.

Le Monde a toutefois levé un lièvre en obtenant confirmation que l'infrastructure suisse sera accessible à des experts de Kaspersky Lab basés en Russie, même si cela se fera sous contrôle strict.