Kaspersky est accusée depuis l'année dernière de fournir un ensemble d'informations aux services de renseignements russes. L'éditeur russe est ainsi régulièrement pointé du doigt par des associations, sites ou même gouvernements comme c'était le cas avec les USA puis la Hollande en début de semaine (le gouvernement annonçait bannir les solutions antivirales de la société de l'ensemble des postes de son administration à l'échelle nationale).

Eugene Kaspersky

La peur de voir les logiciels de Kaspersky se présenter comme des portes d'entrée pour les espions russes a porté un coup à la société qui voit nombre d'États lui tourner le dos depuis plusieurs mois, avec des conséquences qui se constatent aussi progressivement chez les particuliers.

Il est évident que les États et leurs administrations ont tout intérêt à disposer de solutions logicielles souveraines... Cela ne veut toutefois pas dire que les logiciels étrangers se présentent comme des espions potentiels, à ce jour, aucune preuve n'a été mise en lumière concernant les accusations lancées à Kaspersky Lab, même si la loi russe permet une saisie des données par les autorités en cas de besoin...

C'est ainsi que la firme aborde une nouvelle stratégie en annonçant s'installer à Zurich en Suisse. Kaspersky va ouvrir un datacenter dans le pays l'année prochaine ainsi qu'un laboratoire de conception de logiciels. Le centre de données desservira les pays européens, mais aussi l'Australie, les USA, Singapour et le Japon. En relocalisant les données en Suisse, Kaspersky les met hors de portée de la loi russe permettant aux autorités de les consulter en cas de besoin. La Suisse disposant par ailleurs d'une législation renforcée concernant la protection des données et la confidentialité, les clients ne devraient plus avoir peur de voir des gouvernements lorgner sur leur activité.