En Nouvelle-Zélande, un projet de loi doit permettre au Government Communications Security Bureau - Bureau de la sécurité des communications du gouvernement ; GCSB - de pouvoir mettre sur écoute les citoyens.

L'idée d'un tel espionnage par ce service de renseignements qui dépend du Premier ministre John Key ne va évidemment pas sans causer quelques remous. Dans une vague de protestation, un groupe sous la bannière Anonymous NZ est passé à l'attaque.

Le site du Premier ministre a ainsi été pris d'assaut et paralysé avant de retrouver un fonctionnement normal. Les hacktivistes, qui ont dénoncé un texte " répugnant ", ont également attaqué des sites du National Party, la formation politique de John Key.

Kim Dotcom est un fervent supporter du mouvement de protestation. Toutefois, il a demandé à Anonymous NZ de cesser de tels actes qui pour lui serviraient d'excuses à John Key afin de faire passer le texte de loi. Le Premier ministre néo-zélandais a du reste qualifié les cyberattaques de " puériles et illégales ".

Le texte de loi controversé a été introduit après l'arrestation de Kim Dotcom en Nouvelle-Zélande et la fermeture de MegaUpload en janvier 2012. L'affaire a montré que le GCSB a mené à l'époque des écoutes illégales à l'encontre de Kim Dotcom et a violé ses droits.

De double nationalité allemande et finlandaise, Kim Dotcom est aussi un résident permanent de Nouvelle-Zélande qui en ce sens entre dans une catégorie protégée. Pour les agissements du GCSB, John Key avait présenté ses excuses au fondateur de Mega et au pays tout entier, se disant " assez consterné ".