Linux : un code de conduite pour la communauté

Pour les développeurs Linux, il existait déjà le code de conflit. Toutefois, Greg Kroah-Hartman, développeur et mainteneur de la branche stable du noyau Linux, écrit que ce code de conflit " n'atteint pas son objectif implicite de favoriser la civilité et l'esprit d'excellence les uns envers les autres. "

C'est que la communauté des développeurs Linux n'a pas la réputation d'être particulièrement tendre. Les petits conflits et invectives sont relativement monnaie courante pour ce qui reste l'un des plus gros projets open source de la planète.

L'heure a ainsi sonné d'un code de conduite. Il est annoncé basé sur le Contributor Covenant, un code de conduite pour les projets open source adopté par plus de 40 000 d'entre eux.

En guise d'engagement, on peut lire :

" Dans le but de favoriser un environnement ouvert et accueillant, nous, en tant que contributeurs et mainteneurs, nous engageons à faire de la participation à notre projet et notre communauté une expérience sans harcèlement pour tous, indépendamment de l'âge, taille, handicap, origine ethnique, caractéristiques sexuelles, identité de genre et expression, niveau d'expérience, éducation, statut socio-économique, nationalité, apparence personnelle, race, religion ou identité sexuelle et orientation. "

Exit le trolling en tout genre et attaques personnelles, voire politiques. Les mainteneurs auront eux la responsabilité de faire perdurer un environnement de bienveillance, avec le risque de sanctions le cas échéant.

Immédiatement, on pense à Linus Torvalds. Le créateur du noyau Linux (et de l'outil git), dont il continue à diriger le développement, est connu pour son caractère colérique et prises de becs avec des mainteneurs et développeurs. L'informaticien américano-finlandais a justement décidé de faire un break dans un effort d'introspection. " J'ai besoin d'une pause pour obtenir de l'aide sur la façon de me comporter différemment et de corriger certains problèmes. "

Le code de conduite ne semble pas faire des vagues pour ceux qui travaillent sur le noyau Linux. Il est par contre beaucoup moins bien accueilli sur les réseaux sociaux.