Clap de fin pour le projet Loon avec ses ballons stratosphériques comme solution d'accès à Internet. Faute de viabilité commerciale, Alphabet (maison-mère de Google) a décidé de fermer sa filiale Loon dont les opérations vont s'arrêter au cours des prochains mois.

" Bien que Loon disparaisse, notre engagement en matière de connectivité demeure. Aujourd'hui, nous nous engageons à créer un fonds de 10 millions de dollars pour les organisations à but non lucratif et les entreprises axées sur la connectivité, Internet, l'entrepreneuriat et l'éducation au Kenya ", écrit Astro Teller, responsable de Google X.

loon
Loon avait lancé son premier service commercial au Kenya en juillet dernier, avec une flotte de 35 ballons pour couvrir une surface de près de 50 000 km². Dans le cadre d'un partenariat avec l'opérateur Telkom Kenya, l'objectif était de connecter au réseau 4G des territoires pour lesquels l'installation d'antennes-relais est problématique.

Le défunt ballon Loon

Assimilable à une tour de téléphonie cellulaire flottante, un ballon Loon est équipé d'un module GPS pour le suivi et avec un transpondeur pour le contrôle aérien. L'électronique embarquée est alimentée par des panneaux solaires, avec stockage de l'énergie dans une batterie rechargeable pour les opérations de nuit.

Un ballon est en mesure d'assurer une couverture d'une zone au sol d'environ 80 km de diamètre et pour des milliers d'abonnés. Il est conçu pour être fiable pour une durée de plus de 100 jours dans la stratosphère.

Par le biais d'un opérateur de télécommunications au sol, la connexion Internet haut débit est transmise au ballon le plus proche, puis relayée sur un réseau de ballons (communication par laser) et redirigée vers les utilisateurs au sol.

Manifestement, une telle solution était trop ambitieuse et coûteuse.