Avec le programme Artemis, la Nasa ambitionne d'envoyer la première femme et le prochain homme sur la Lune d'ici 2024. L'agence spatiale américaine met néanmoins en avant la nécessité de partenariats internationaux, comme cela est le cas pour l'avant-poste lunaire Gateway.

De tels partenariats internationaux auront un rôle d'importance dans l'optique d'une présence qualifitée de sûre et durable sur la Lune, ainsi que pour ouvrir la voie à une mission habitée vers la planète Mars.

Les accords Artemis ont pour objectif de renforcer cette collaboration dans l'exploration pacifique de la Lune et plus globalement l'exploration spatiale. Ils décrivent une vision commune fondée sur le traité de l'espace qui a été ratifié en 1967.

La Nasa annonce que huit pays ont d'ores et déjà signé les accords Artemis : Australie, Canada, Émirats arabes unis, États-Unis, Italie, Japon, Luxembourg et Royaume-Uni.

Ces accords s'articulent autour d'une dizaine de principes : objectifs pacifiques, transparence, interopérabilité, aide d'urgence, enregistrement des objets spatiaux, publication des données scientifiques, préservation du patrimoine spatial, ressources spatiales, éviter l'interférence des activités, gestion des débris orbitaux.

Selon la Nasa, d'autres pays vont rejoindre les accords Artemis dans les prochains mois et années. Une question qui se pose est de savoir si ce sera le cas pour la Chine et la Russie. Cette dernière vient d'estimer que le programme Artemis est trop américano-centré.

La Nasa n'a pas fait mystère de vouloir exploiter les ressources de la Lune pendant son programme Artemis, en particulier l'eau glacée dans les cratères lunaires qui sont perpétuellement dans l'ombre.

" La capacité à extraire et à utiliser les ressources de la Lune, de Mars et des astéroïdes sera essentielle pour soutenir une exploration spatiale sûre et durable. […] Les accords Artemis renforcent le fait que l'extraction et l'utilisation des ressources spatiales peuvent être et seront menées sous les auspices du traité de l'espace. " Ce qui n'empêche pas la création de zones dites de... sécurité où les autres pays ne doivent pas intervenir.