L’utilisation récréative de marijuana est devenue légale depuis quelques mois dans le Colorado, et c’est toujours le seul, avec l’état de Washington à dépénaliser la consommation de cette drogue "douce".

marijuana 1  Un produit dépénalisé, mais pas sans contrôle puisque l’état vient de publier un rapport de 136 pages présentant l’ensemble des mesures permettant d’encadrer sa vente, avec parfois quelques zones d’ombre qui pourraient rapidement amener à des situations délicates.

Ainsi, il est établi que les établissements vendant de la marijuana seront autorisés à acheter des encarts publicitaires dans les journaux locaux du moment qu’ils ont une "preuve certaine" les assurant que le lectorat ne se compose de pas plus de 30 % de lecteurs dont l’âge est inférieur à 21 ans.

Une mesure similaire est prise pour les publicités diffusées sur les ondes radio et la télévision.

À cela s’ajoute le fait que les vendeurs auront l’interdiction formelle d’acheter des encarts publicitaires en dehors de l’état pour promouvoir une sorte de "tourisme" de la drogue.

Là où le rapport devient flou, c’est qu’il y est clairement indiqué que la publicité sur Internet sera autorisée avec des restrictions similaires à celles évoquées pour la presse papier, la radio et la télévision.

Si l’affichage public ne devrait pas permettre de faire la publicité pour l’achat de drogue, on se demande comment des restrictions locales pourront être mises en place sur Internet.

Difficile également de limiter la publicité pour de la drogue à une audience en fonction de son âge, comme le stipule la loi. Il parait inconcevable d’autoriser la publicité sur Internet tout en respectant les autres mesures visant à ne pas faire de publicité en dehors de l’état pour stimuler le narcotourisme.

En bref, l’autorisation du support empiète sur les restrictions imposées aux autres, et le Colorado pourrait faire face à des contournements massifs de ses lois si les choses ne deviennent pas rapidement plus claires. La grogne n’a pas fini de monter, qu’elle vienne des revendeurs comme des familles d’enfants ne souhaitant pas que leur progéniture ait affaire à ces publicités en ligne.

Source : The Verge