Il aurait dû partir à l'aventure de la traversée de l'Atlantique dès ce mois-ci mais il ne tentera finalement sa chance qu'au printemps prochain. Le navire autonome MARS (Mayflower Autonomous Research Ship) a connu  comme d'autres les déboires de la crise du coronavirus et du confinement qui ont décalé le calendrier du projet.

Le Mayflower est un trimaran de 15 mètres bardé de panneaux solaires et d'une voile rigide conçu par l'organisation ProMare avec le soutien d'IBM qui devait retracer le voyage du navire Mayflower original.

L'idée de départ était donc de le faire partir le 16 septembre 2020 depuis la côte sud de l'Angleterre à l'occasion des 400 ans de l'événement considéré comme celui de la fondation des Etats-Unis et de réaliser un périple rappelant cet épisode pour arriver à Cape Cod, entre Boston et New York.

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Cette traversée symbolique est finalement programmée pour avril 2021. En attendant, le Mayflower autonome va débuter une série de tests ces prochaines semaines.

Il sera piloté par une intelligence artificielle fournie par IBM et portant le surnom de Captain Watson, du nom de l'IA développée par le groupe américain.

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Selon la destination qui lui est donnée, l'IA devra décider de la meilleure route à suivre en fonction de multiples paramètres : météo, courants, circuits des navires marchands...). Il sera aidé également par différents capteurs présents à bord (radar et système de positionnement des autres navires à proximité) pour remplir sa mission.

Si Captain Watson gèrera la majeure partie des éléments de navigation, il restera malgré tout une part de supervision humaine. Au-delà du pilotage du navire, le Mayflower se veut aussi une plate-forme pour des expérimentations scientifiques, de l'observation de la faune à l'analyse régulière de l'eau de mer, avec notamment la surveillance de la présence de microplastiques.

Si l'expérience de la traversée de l'Atlantique, qui doit prendre environ trois semaines, est concluante, elle pourrait donner lieu à la création d'intelligences artificielles ne venant pas forcément remplacer un capitaine humain mais plutôt jouer un rôle de second infatigable et attentif.

Source : CNBC