Micromania Games Show 2008 : nos impressions
Le par
Fabien H.
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- Une évolution positive
- L'originalité en fer de lance
- Les valeurs sûres
- Les déceptions
- Une DS armée jusqu'aux dents
- Une fin d'année particulièrement riche

Malgré son récent rachat par le géant Gamestop, l'enseigne française ne semble visiblement pas souffrir de ces importantes tractations financières. Pour preuve, le Micromania Games Show 2008 qui s'est déroulé du 31 octobre au 3 novembre dernier a su proposer au grand public des présentations de qualité mais aussi des sympathiques exclusivités. Génération-NT était bien évidemment de la partie, voici nos impressions.
Une évolution positive

Hormis le traditionnel magasin situé à l'entrée, le Micromania Games Show porte bel et bien son nom et tente de promouvoir le jeu vidéo sous toutes ses formes. L'événement a d'ailleurs attiré plus de 50.000 visiteurs et n'a pas hésité à faire appel à des célébrités comme le footballeur Ludovic Guily, l'animateur télévisé Julien Lepers ou encore la pétillante Alison Carroll, la nouvelle Lara Croft.
La grande diversité des jeux et des exposants présents sur place a incontestablement contribué au succès du salon qui s'adresse clairement aux joueurs de tous horizons. Cadeaux et lots à gagner étaient comme toujours de la partie au même titre que les vastes décors qui illustraient à merveille l'ampleur du phénomène.
On pourra d'ailleurs saluer la meilleure organisation du salon par rapport aux années précédentes. Plus espacées, les files d'attente et les couloirs de circulation ont permis aux joueurs de se promener sans accroc au travers l'ensemble des stands mais aussi d'alléger l'atmosphère qui pouvait parfois se montrer pesante. Cela ne nous a pas empêché de vous concocter une compilation des jeux qui nous ont intrigués mais aussi des futures références vidéoludiques à venir. Jetons un œil aux jeux qui ont marqué la rédaction.
L'originalité en fer de lance
Titre : Prince Of PersiaPlate-forme : Playstation 3
Date de sortie : 4 décembre 2008
Version testée : Solo française (non finalisée)

Pour se faire, le joueur devra employer un faible nombre de touches. Les enchainements sont définis par un timing et non plus par une séquence précise de touches. Cela laisse libre court à notre imagination de créer des ravageurs combos. La défense fait partie intégrante du concept et permet de renverser bien des situations.
Les contres nécessitent là encore une bonne synchronisation et un minimum de réflexes, mais le résultat en vaut largement le coup. L’ensemble de ces techniques sont à employer avec soin. Chaque ennemi que l’on affronte possède une stratégie particulière. Bourriner à tout va n’augmente que peu notre efficacité au combat.
Cet épisode se démarque surtout par la liberté offerte aux joueurs. Il n’est plus obligé de suivre une unique voie. L’ensemble, découpé en quatre grands mondes, ouvre la porte à une progression non linéaire. En fonction des « missions » choisies, le jeu s’adapte et offre des défis personnalisés. C’est grâce à une trainée lumineuse chère aux Fable 2 et autre Dead Space que nous pourrons nous guider efficacement. Un hit en puissance.
On a aimé
- Les graphismes
- La liberté de jeu
- Une version PS3 techniquement en deçà
Titre : Mirror's Edge
Plate-forme : PS3
Date de sortie : 14 novembre 2008
Version testée : Solo en français (non finalisée)

Outre son aspect particulièrement original dans son approche, le soft tire tout son potentiel dans son gameplay. Souvent associée aux FPS, la vue subjective se base ici en grande partie sur la plate-forme, bien qu'il soit possible d'utiliser quelques armes. Toujours est-il que le panel de mouvements est très bien fourni, utilisant surtout les gâchettes pour sauter, se baisser et attaquer. A partir de là, tout se joue sur le dynamisme. En effet, vous pourrez effectuer des glissades sous les tuyaux lorsque vous sprintez, voire faire une attaque sautée ou au sol pour perturber l'ennemi. D'autres mouvements sont envisageables, tels que courir brièvement sur les murs ou encore prendre appui sur plusieurs parois pour atteindre un point surélevé. Bien évidemment, notre charmante héroïne peut mourir dans le cadre ou vous vous faites tuer par un ennemi, que vous tombez dans le vide, ou que vous ratez la réception de vos sauts vertigineux.
La crainte que nous avons ressentie lors de nos quelques minutes de jeu se situait au niveau de la liberté d'action. En effet, les endroits préconisés pour évoluer dans la mission sont bien marqués par des éléments d'un rouge éclatant. Bien qu'il soit possible d'emprunter quelques chemins alternatifs, on se sent irrémédiablement cloisonné dans des parcours pré-calculés. Dommage, puisque le potentiel se montre pourtant bien présent. Toujours est-il que le titre brille par un moteur graphique particulièrement bon, offrant des couleurs fraîches et une clarté bienveillante. Assurément une production à surveiller d'ici sa sortie, Mirror's Edge promet d'ores et déjà un dépaysement pour les joueurs habitués à des prises en main vues et revues.
On a aimé :
- L'originalité du gameplay
- La prise en main
- Les nombreux mouvements possibles
- L'ambiance graphique rafraîchissante
- L'impression de linéarité
- L'aliasing parfois gênant
Titre : LittleBigPlanet
Plate-forme : PS3
Date de sortie : 7 novembre 2008
Version testée : Coopératif à deux, en français (non finalisée)


Malgré tout, le titre se veut particulièrement ambitieux, et pas uniquement d'un point de vue purement graphique. Comme nous l'avons traité précédemment dans nos colonnes, LittleBigPlanet est un produit particulièrement étendu en terme de customisation. Ainsi, il est possible de concevoir ses propres niveaux, même si les options sont tellement nombreuses qu'il faudra des heures pour mener à bien son projet. De plus, les Sackboys étant conçus pour accueillir moult accoutrements, les possibilités semblent excessivement larges. Bref, nous tenons là un titre à la fois original, amusant et clairement adapté au grand public comme aux joueurs habituels. Gageons toutefois que Sony agrémente son petit favori de l'année de nombreux contenus téléchargeables dans le futur, afin d'assurer une communauté de joueurs décente.
On a aimé :
- L'originalité
- L'aspect coopératif / d'entraide bien développé
- La customisation exacerbée
- Le moteur graphique de bonne qualité
- Quelques problèmes de lisibilité sur certains niveaux
- La lenteur des sauts des Sackboys
Les valeurs sûres
Titre : Tomb Raider UnderworldPlate-forme : PS3
Date de sortie : 21 novembre 2008
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

Nous avons ainsi pu voyager au beau milieu des temples bouddhistes de Thaïlande, dans une jungle luxuriante et pleine de danger. Ce fut l’occasion rêvée de mettre en avant les nouveautés du titre. Si visuellement l’ensemble déçoit quelque peu vis-à-vis de la puissance théorique de la Playstation 3, le gameplay se montre quant à lui intéressant.
Le joueur possède désormais un meilleur contrôle sur l’héroïne qui peut effectuer une impressionnante palette de mouvements acrobatiques. Les mécanismes de progression restent inchangés, mais les moyens mis à disposition évoluent. L’histoire alterne comme toujours entre fusillades et acrobaties.
Les fusillades se montrent plus techniques et font appel à de jolies esquives. Primordiales, les acrobaties captivent littéralement l’attention du joueur, elles sont réussies et variées. Désormais, Lara peut se stabiliser sur une barre ou bien sauter d’une poutre à l’autre dans des directions variées et non plus linéaires. Tous ces mouvements sont grandement exploités lors des niveaux proposés qui se veulent toujours aussi recherchés et techniques. Fort heureusement, un système d’aide permet aux néophytes d’emprunter la bonne voie.
On a aimé
- La diversité et la fluidité des mouvements
- Un level design de haute facture
- Environnements vastes
- Une version PS3 décevante
- Quelques approximations au niveau des contrôles
Titre : Need For Speed Undercover
Plate-forme : Xbox 360
Date de sortie : 21 novembre 2008
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

Après avoir rencontré un succès en demi-teinte, les développeurs ont du faire appel à un concept bien huilé et qui surtout à déjà fait ses preuves. La conduite dans une ville ouverte à souhait fait ainsi son retour et se montre des plus intéressantes. Mais elle a aussi des visibles contreparties visuelles qui nous empêchaient d’apprécier pleinement le titre.
A l’instar de Midnight Club : Los Angeles ou encore Grand Theft Auto IV, le jeu fait appel à la technologie du streaming pour éviter des changements intempestifs qui plombent véritablement l’expérience de jeu. Cette dernière semble toutefois connaitre quelques soucis d’optimisation. Nous avons ainsi pu voyager durant de courtes secondes dans des environnements archi basique au niveau du contenu et des textures.
Croisons les doigts pour que ce phénomène soit limité dans la version finale. Car le gameplay se veut très accessible et prenant. L’objectif est de satisfaire le grand public, objectif que le jeu atteindra sans problème. Le réalisme n’est pas à l’ordre du jour et autorise de violents chocs. La ville de Tri-City se montre en tous les cas grande et regorge de raccourcis. Il s’agit à n’en pas douter d’un Need For Speed comme on les aime.
On a aimé
- La taille de la ville
- L’accessibilité
- Modélisation réussie des véhicules
- Les soucis d’optimisation
- Absence d’un cycle jour/nuit
Titre : Resistance 2
Plate-forme : PS3
Date de sortie : 26 novembre 2008
Version testée : Multijoueur en coopération (non finalisée)

Prenant place dans des cartes particulièrement étendues et parfois labyrinthique, vous pourrez dégommer des ennemis arrivant par larges vagues à l’aide de vos compagnons de peine. Les trois classes disponibles proposent des équipements bien spécifiques selon la façon de jouer. Ainsi, le soldat, équipé de sa mitrailleuse lourde et de son fusil à pompe, sera particulièrement utile pour les combats rapprochés. A contrario, le special ops et son fusil à lunette sera terriblement efficace à longue distance. Le médic, quant à lui, soignera plus aisément les compatriotes tombés au combat, tout en étant bien équipé pour contenir l’ennemi au mieux.

On a aimé :
- Le multijoueur jouissif
- L’esprit d’équipe
- Le moteur graphique robuste
- La prise en main intuitive
- La gestion des munitions en coopératif
- Le manque de classes
- L’aspect parfois trop bourrin
Titre : Left 4 Dead
Plate-forme : PC
Date de sortie : 21 novembre 2008
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

Left 4 Dead nous propose tout simplement de survivre à des grandes vagues de zombies au travers d’environnements urbains et ruraux. Cependant, le joueur n’est jamais seul et se voit être accompagné de trois compagnons d’infortune. Un prétexte pour intensifier les choses et les rendre très franchement dynamique.
Les zombies du jeu sont dotés d’une énorme mobilité et peuvent sans problèmes franchir les obstacles. Très basiques, ces deux faits permettent d’appliquer une pression énorme que les épaules du joueur qui doit s’attendre à tout. Car l’apparition des ennemis varie à chaque partie et surtout en fonction des performances du groupe.
Excellent et visuellement propre, le jeu devrait s’imposer sans trop de problèmes. Bien que basique, le concept proposé nous propose une grande dynamique de jeu et une indispensable coopération. De quoi satisfaire les fans de FPS et d’horreur.
On a aimé
- Le rythme de jeu
- La difficulté s'adaptant en fonction du joueur et de la partie
- Le jeu en coopération
- Répétitif
- Apparition trop soudaine des ennemis
Les déceptions
Titre : Shaun White ShowboardingPlate-forme : Playstation 3
Date de sortie : 16 novembre 2008
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

L’expertise de ce sportif de haut niveau a permis aux développeurs de cerner cet univers et lui conférer un minimum de cohérence. Cette collaboration a notamment permis au jeu de bénéficier de bonnes animations et d’une intéressante palette de figures acrobatiques. Elles sont à vrai dire simples à effectuer.
Le réalisme promis par Ubisoft se limite malheureusement aux figures. Il est ainsi impossible d’effectuer des figures à la limite de la science fiction. En revanche, les mécanismes de jeu se montrent excessivement peu exigeants et permettent des réceptions on ne peut plus improbables. Les chutes ne sont d’ailleurs pas assez bien représentées et ne font que ralentir temporellement le joueur.
L’ouverture d’environnements pourra tenter de contrecarrer ces défauts. Mais ils manquent cependant de vie et se montrent trop rigides pour parvenir à convaincre pleinement le joueur. Il en est de même au niveau des graphismes en général. Le moteur a un potentiel qui n’est pas malheureusement pas bien exploité, dommage.
On a aimé
- Animations fluides
- Environnements ouverts
- Un réalisme en dent de scie
- Un rythme peu engageant
Titre : Damnation
Plate-forme : Playstation 3
Date de sortie : 2009
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

L’originalité du titre provient de son improbable mariage entre action et plateforme. La partie action se déroule comme la plupart des jeux de tir à la troisième personne. Elle fait cependant abstraction d’un système de couverture et préfère se concentrer davantage sur l’action. L’intelligence artificielle des ennemis s’est rarement illustrée durant notre période de test et se montre pour la moins faiblarde.
Seul le nombre et le placement des ennemis parfois piégeur pouvaient poser problème. La partie acrobatique peut quant à elle nous donner un avantage stratégique sur nos ennemis, avantage que l’on tend malheureusement à négliger. Elle permet aussi au joueur de faire progresser l’aventure. Malheureusement, l’ensemble manque cruellement de repères.
Il devient alors simple de faire de grands détours et au final de se retrouver au point de départ. Les quelques panneaux de signalisation ne suffisent que rarement à orienter efficacement le joueur. Le Unreal Engine 3 semble d’ailleurs très mal exploité. La profusion d’effets spéciaux comme le flou de mouvement aggrave la lisibilité du jeu qui atteste déjà de grosses imprécisions texturales.
On a aimé
- Les acrobaties
- Les environnements ouverts
- Le gâchis visuel
- Le concept répétitif et mou
- Une IA molle
Une DS armée jusqu'aux dents
Titre : Chrono TriggerPlate-forme : Nintendo DS
Date de sortie : 1er trimestre 2009
Version testée : Solo en français (non finalisée)

Après avoir jaugé la prise en main classique et la méthode « Touch », force est de constater que cette implémentation n’est en aucun cas confortable. En effet, les déplacements au stylet s’avèrent réellement peu ergonomiques puisqu’il est nécessaire de le coller aux extrémités de l’écran pour que Crono puisse courir. Il est donc bien plus intuitif d’user de la croix directionnelle pour plus de simplicité et de rapidité. Il en sera de même pour les combats même si, dans le cas de l’utilisation des fonctions tactiles, des cases bien élargies permettent de bien sélectionner les actions et les ennemis à viser. Mais encore une fois, le joueur reviendra bien vite à une prise en main plus conventionnelle. La seule subtilité ergonomique de l’utilisation de l’écran tactile se situe au niveau de son interface, permettant l’accès à divers menus d’un simple coup de stylet.
On a aimé :
- Chrono Trigger enfin en français
- La pâte graphique toujours aussi charismatique
- L'aura dégagée
- Le manque d’efficacité des fonctions tactiles
- Un lissage des sprites n'aurait pas été de refus
Titre : Dragon Quest V : The Hand of the Heavenly Bride
Plate-forme : Nintendo DS
Date de sortie : N/C
Version testée : Solo en français (non finalisée)

Bien que nous n'ayons pas eu le temps de tester le jeu relativement longtemps pour bien cerner les subtilités de l'histoire, nous savons que ce cinquième volet est une véritable perle scénaristique, enchaînant quêtes, drames et autres joyeux évènements. Contrairement à Dragon Quest IV qui se focalise sur le cheminement par chapitres entremêlés, le cinquième opus se tourne du côté de la descendance. Débutant avec un héros enfant, vous suivrez pas à pas votre vie d'élu du voyage. L'implication est ainsi plus présente, favorisant ainsi l'immersion du joueur. Bref, tout aussi bon voire mieux ficelé que l'actuel remake DS, Dragon Quest V : The Hand of the Heavenly Bride est un titre que de nombreux fans de RPG attendent avec une impatience non dissimulée et que nous ne manqueront pas de retraiter d'ici sa prochaine sortie en Europe.
On a aimé :
- L'ambiance de la série
- L'immersion
- La rigidité des déplacements toujours d'actualité
Titre : Dragon Ball Origins
Plate-forme : Nintendo DS
Date de sortie : Décembre 2008
Version testée : Solo en français (non finalisée)

Au niveau de la prise en main, la production utilise avec brio l'écran tactile, rappelant sans nul doute la prise en main de l'excellent Legend of Zelda : Phantom Hourglass (accéder au test). Placé en vue isométrique, on déplacera Goku dans des environnements bien connus des fans de la série qui, parsemés de petites énigmes et autres monstres aussi imposants qu'amusants, agrémentent l'immersion. Absolument tout se fait au stylet de façon totalement confortable. Que vous combattiez à mains nues ou à l'aide de votre bâton magique extensible, vous n'aurez aucun mal à tabasser vos ennemis. Ce dernier point est d'ailleurs à double tranchant puisque nous avons constaté lors de notre essai que le jeu offre une telle facilité qu'on se retrouve à enchaîner très rapidement les différentes zones. Néanmoins, ce petit jeu d'aventure arrive à point nommé pour offrir une certaine fraîcheur à une licence vidéoludique qui se concentrait jusqu'à présent que sur l'éternel DBZ.
On a aimé :
- Enfin un titre qui se base sur Dragon Ball
- Superbe mise en scène, ambiance bien présente
- Humour restauré
- Prise en main ultra-confortable
- La facilité peut-être un tantinet exagérée
Une fin d'année particulièrement riche


Bref, l'édition 2008 du Micromania Games Show a su attirer des visiteurs de tout âge, pressés de tâter les prochains softs à arriver dans les rayons de nos magasins favoris. La course de la fin d'année étant lancée, il est clair que bon nombre de joueurs seront quelque peu perdus dans cette foule de sorties. Les titres présentés englobaient bien les principaux blockbusters, ainsi que quelques productions telles que Red Faction : Guerrilla, Darksiders, Chrono Trigger ou encore Dragon Quest V qui interviendront l'année prochaine. Nous espérons que ces quelques impressions vous aiguilleront suffisamment afin de faire les choix qui vous correspondront le mieux pour vous, ou pour votre entourage.