Logo Microsoft Pro La semaine dernière a été marquée par la résolution de la rixe qui opposait Microsoft à la Commission européenne sur le front du libre choix du navigateur par défaut dans Windows. Via sa fenêtre multi-choix dans Windows, Microsoft a probablement évité une copieuse amende.

Alors que des associations de défense et de promotion du logiciel libre demandent à ce que l'exécutif européen s'intéressent dorénavant à ce qu'ils considèrent comme le véritable problème de vente liée pour Microsoft ( achat d'un PC neuf presque tout le temps subordonné à celui d'une licence Windows ), la firme de Redmond tient à rappeler que son accord européen porte également sur l'interopérabilité.

Début 2008, Microsoft a érigé une série de principes en faveur de l'interopérabilité, avec la promesse de partager plus d'informations sur ses technologies et de fournir une documentation technique. C'est ainsi que Microsoft a par exemple publié une documentation ( soumise à aucune royaltie ) afin d'aider les développeurs tiers à concevoir des applications capables de lire et d'écrire des fichiers dans ses formats propriétaires ( documentation sur les formats de fichiers binaires d'applications Microsoft Office : .doc, .xls... ).

Autre exemple de publication avec une documentation technique sur les protocoles intégrés à SharePoint, Exchange. Microsoft a réaffirmé auprès de Bruxelles son engagement dans cette voie, et pour les protocoles qui contiennent des innovations brevetées, des accords de brevets sont proposés dans des " conditions raisonnables et non discriminatoires ".

Toujours dans le domaine de l'interopérabilité, Microsoft a pris l'engagement d'implémenter une série de standards, dont ceux du Web dans Internet Explorer, et de publier la manière dont cette implémentation a été effectuée. Preuve de sa bonne foi, Microsoft met en avant le fait qu'Office 2010 va intégrer plusieurs formats devenus des standards industriels à l'instar d'Open XML, ce qui n'est pas une surprise puisque Microsoft en est la cheville ouvrière, mais aussi son concurrent ouvert Open Document Format.


La Commission reste vigilante
La Commission européenne se félicite de " cette initiative destinée à améliorer l’interopérabilité ", mais indique qu'elle conserve un " caractère informel ". " La Commission suivra de près les effets de cet engagement sur le marché et prendra en compte ses conclusions dans son enquête en cours concernant l'interopérabilité ".