Principal syndicat des producteurs de disques, le Snep fait le bilan annuel pour le marché de la musique enregistrée constitué du marché physique et du marché numérique. Pour ce dernier, l'année 2014 a été un tournant. C'est l'année où en France les revenus du streaming ont dépassé ceux du téléchargement à l'acte.

À mesure de sa popularité grandissante, les revenus du streaming ont progressé de 34 % jusqu'à s'imposer comme la première source de revenus du marché numérique (55 %). Cette progression a même permis de compenser la baisse de 14,2 % du téléchargement.

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Le Snep indique que 12 milliards de titres ont été écoutés en streaming en 2014 par près de 11 millions de streamers, soit 16 % de la population française. Le nombre d'abonnés à un service de streaming audio est estimé à 2 millions.

Assurément, le streaming est devenu le relais de croissance et ce pour le marché de la musique enregistrée dans son ensemble. Le Snep estime cependant que " les offres payantes doivent être davantage valorisées et segmentées. "

Reste que le marché numérique ne représente que 29 % du marché de la musique enregistrée. Le marché physique étant en baisse (toutefois moins que le seul téléchargement), le constat pour 2014 est que le marché de la musique enregistrée a reculé de 5,3 %. La petite embellie de 2013 est déjà oubliée.

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Dans la documentation publiée par le Snep, on notera la répartition du chiffre d'affaires pour un abonnement de streaming à 9,99 € par mois. La plus grosse part revient… aux producteurs.

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