Le marché mondial de la musique enregistrée a connu une augmentation de +0,3 % en 2012. Une petite augmentation qui constitue une première depuis 1999. Le marché du numérique commence donc à compenser le déclin du marché physique alors que ce dernier demeure toujours la première source de revenus.

Pour l'IFPI ( International Federation of the Phonographic Industry ), les ventes mondiales de musique ont été dopées par les téléchargements légaux et les services d'abonnement. " L'industrie de la musique s'est adaptée au monde de l'Internet, a appris à répondre aux besoins des consommateurs et monétiser le marché du numérique ".

Responsable de l'IFPI, Frances Moore adopte ainsi un ton enjoué qui n'a pas été si fréquent ces dernières années, mais le refrain ne change pas pour autant avec le téléchargement illégal toujours pointé du doigt.

Elle enjoint ainsi les gouvernements à jouer un rôle clé en impliquant les annonceurs, fournisseurs d'accès à Internet et moteurs de recherche " qui ont une influence majeure sur les niveaux de violation de droits d'auteur ".

D'après une étude Ipsos MediaCT commandée par l'IFPI et réalisée auprès de 7 500 internautes âgés de 16 à 64 ans dans neufs pays ( dont 1 000 internautes en France ), les utilisateurs qui avouent pirater sont majoritairement pour le retrait des publicités ( une source de revenus ) sur des sites illégaux. Ils sont par contre beaucoup moins réceptifs à l'idée d'un blocage ou d'une fermeture de tels sites.