L'implantation d'une colonie humaine durable sur la Lune nécessitera des sources d'énergie et l'un des choix de la NASA s'est porté sur l'utilisation d'un réacteur nucléaire de faible puissance avec l'avantage par rapport à des panneaux solaires d'assurer un approvisionnement d'énergie constant.

Dans le cadre de la mission Artemis de conquête lunaire qui imposera des phases de construction d'installations, d'exploration et de base de lancement pour des missions spatiales plus lointaines, se doter d'une tel équipement est une nécessité.

sls-nasa-lune

Après avoir exposé son projet et lancé un appel d'offres, l'agence spatiale a finalement sélectionné trois entreprises pour développer un système complet qui devra pouvoir être testé avant la fin de la décennie.

C'est logiquement vers un réacteur à fission que s'oriente le projet avec une puissance de l'ordre de 40 kW. Pas de quoi ouvrir un portail de l'enfer mais suffisant pour assurer l'alimentation d'habitats de vie lunaires qui pourront aussi être installés dans des zones recevant pas ou très peu de lumière solaire.

Vers la Lune et au-delà

Ces travaux initiaux pourront évidemment être repris et adaptés pour une colonisation humaine de Mars à plus long terme. Les heureux élus sont Lockheed Martin, Westinghouse of Cranberry Township et enfin IX (Intuitive Machine / X-Energy) qui se voient chacun dotés de 5 millions de dollars pour établir le design d'un prototype.

La technique des réacteurs nucléaires de faible puissance est désormais relativement bien maîtrisée mais il faut encore l'adapter aux conditions d'un transport spatial et d'un milieu lunaire, avec une durée de vie de dix ans au moins.

D'autres aspects sont à l'étude pour préparer la colonisation de la Lune. On a pu croiser des expériences de pousse de plantes dans du sol lunaire ou l'ébauche d'un système de communication / sélénopositionnement, tandis que la mission PRIME-1 utilisera différents instruments pour tenter de récupérer de la glace d'eau lunaire.

A noter également que la NASA a finalement réussi à faire passer le test du compte à rebours pour son lanceur lourd SLS, préparant ainsi son premier vol d'essai.

Source : The Register